Souffle Mots

De chaque côté du nuage.

21st novembre 2009

De chaque côté du nuage.

Salut,

Aujourd’hui Souffle Mots fête ses deux ans !! Merci lecteurs et lectrices de faire vivre ces mots, de donner un corps à l’imagination et une vie à ce site !

Je vous présente alors un texte qui d’après moi n’est pas vraiment une nouvelle mais je ne savais pas comment le caractériser.

Bye et bonne lecture,

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De chaque côté du nuage.

 

    "Vole !" Un bras ganté se lève vers le ciel gris tandis que la liberté desserre ses griffes. Une femme court, ses cheveux dansent dans le vent qui lui fait front et ses yeux brillent à la lueur des feux.

La campagne est muette et la nuit sourde. Seuls résonnent et se font écho les pas d’un dresseur et les battements d’ailes d’un cœur.

Tous les regards sont fixés sur ce nuage blanc filant dans les airs, portés par les courants de violentes passions. Quelle est ta destination ?

La jeune femme ralentit sa course avant de retourner vers sa ville et que les portes ne se referment derrière elle.

« Ami, à tes serres mon esprit est suspendu. Veille sur lui. »


     Une blanche bombe plonge vers le sol. Un sombre missile file vers elle. Tout se renverse, s’inverse. La neige des consciences se teint soudain de rouge ; une feuille couverte de givre se consume devant,t le feu de la haine ; une colombe vient mourir au seuil de la guerre. Le blanc projectile vrille, une aile repliée. A sa patte une lettre tremble, tâchées de gouttelettes de sang.


     « Cessez le feu ! » Une main se dresse et le silence surgit, cruel. Un homme s’avance lentement tandis que la poussière retombe.

Une cape le cache des regards, manteau de méfiance qui tourbillonne et déchire l’air. Dans chaque ville un cœur bat à la cadence des coup de feu. Une guerre pourrait-elle commencer à cause d’un simple malentendu des âmes ?

Le commandant s’accroupit auprès de ce drapeau blanc et rouge et dénoue la lettre. Des dizaines d’yeux le fixent, des dizaines d’oreilles l’écoutent mais les quelques mots écrits sur le papier ne peuvent parler qu’à lui :

« Arrête…je t’aime. »

Les larmes ruissellent dans le secret de la nuit, emportant avec elle la haine pour ne laisser aux yeux que le reflet d’un rougeoiement éternel.

A l’horizon, d’une ville en ruine s’élèvent de mortelles et ardentes flammes.

 

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11th novembre 2009

Noire Mémoire.

Salut !

Le poème que je vous présente aujourd’hui est celui que j’avais dit avoir écrit par "morceaux". Mais de plus, quand je l’écrivais, je ne savais pas vraiment où j’allais. Ce n’est que vers le milieu que j’ai essayé de regrouper tout cela et de trouver l’idée que je souhaitais transmettre.

Qu’en pensez-vous ?

Bye et bonne lecture.

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Noire mémoire.

 

Quelques taches de nuit sur un manteau de neige,

Un rayon de Lune pour couvrir nos coeurs nus,

Prisonniers des ombres, les craintes nous assiègent;

D’un sommeil sans fin nous sommes les détenus.

 

Ô froid, tu resserres tes griffes sur le piège !

Sous un drap une âme grelotte et s’atténue ;

L’effroi ruissellent, cauchemars en cortège

Viennnent frapper aux portes des yeux ingénus.

 

Quand un enfant s’enfuit vers un ténébreux songe ,

Le hurlement du loup épris douleur,

Le cri muet d’un fusil résonnent dans les coeurs.

 

Tristes lambeaux de jours, l’obscurité nous ronge,

Jetés entre les crocs d’un éternel souvenir

Que nos désirs, la nuit, ne peuvent anéantir.

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