Souffle Mots

Lettre à un jeune poète de Rilke.

6th juin 2009

Lettre à un jeune poète de Rilke.

Salut !

C’est la fin des cours ! L’année prochaine je passerai en section scientifique, cela peut sembler étrange étant une passionnée de littérature mais je peux vous promettre que ça ne m’empêchera pas de continuer à écrire !

Sinon j’ai récemment vu mes poèmes de cette année dans le recueil du lycée des secondes, je pense que vous pouvez comprendre ma joie…

Je tiens aujourd’hui à vous présenter un livre et son auteur : Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke.

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Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke

    Je ne suis généralement pas du style à acheter ni à lire de tel livre que je trouve souvent trop compliqué et pas assez reposant comme lecture. Je ne vais pas vous le cacher, il en est bien des fois ainsi. Néanmoins ce qui contraste avec cette caractéristique et ce qui l’a rendu très agréable pour moi c’est l’alignement même des mots et des phrases. Le texte est très fluide, les phrases durent parfois un paragraphe entier mais elles sont envoûtantes. Chaque livre n’est qu’un ensemble de lettres et de mots mais ici, par sa complexité qui m’a obligé à de nombreuses reprises à relire les paragraphes, ce sont plus. Chaque mot est un mystère et doit être déchiffré pour tenter d’en tirer tout le sens; chaque mot a sa propre personnalité. En réalité j’ai aimé ce livre parce qu’il nous laisse rêver à la signification de la phrase et donne une entière liberté à notre imagination.

L’auteur, Rainer Maria Rilke est un poète né en Autriche (1875-1926) mais ayant passé sa vie à voyager dans toute l’Europe il ne se sent appartenir à aucun pays. Du fait de ces nombreux périples il a appris plusieurs langues, l’allemand dans laquelle il écrivit le plus, le russe et le français qu’il étudia à la fin de sa vie lors de ces séjours à Paris pour finalement écrire des poèmes en cette langue.

Ce livre se décompose en trois parties majeures :

Lettres à un jeune poète : Dans cette première partie, après un préambule retraçant des brides de la vie de Rilke, nous est proposé l’échange entre un jeune poète, Kappus, et Rainer.L’auteur donne alors des conseils sur l’écriture à son correspondant tout en nous présentant à travers ses propos sa vision de l’écriture. Ce fut de toutes la partie que j’ai le plus aimée par le fait que lors d’un instant j’appréhendais la littérature, et plus généralement la vie, différemment. Ainsi par les mots et les conseils, que Rilke doit probablement avoir appliquer dans sa jeunesse, c’est l’âme d’un poète que l’on découvre. Durant ma lecture j’ai regroupé des phrases qui me plaisaient, qui avaient pour moi de l’importance ou simplement que je trouvaient belles. Je vous les aient donc recopiés en bas de l’article.

Il n’y eut pas beaucoup de lettres échangées entre eux, le temps s’écoulant entre deux correspondances atteignant souvent plusieurs mois. De plus Rilke eut de nombreux autres échanges avec des écrivains de toutes nationalités et ses lettres pouvaient parfois allier plusieurs langues. Néanmoins seules celles destinées à Kappus figurent dans ce livre.

Proses d’un poète : Dans cette partie sont regroupés deux textes en prose comme le titre l’indique. Le premier "Instant vécu" raconte toutes les sensations, les souvenirs, les pensées qui affluent dans l’esprit du narrateur lorsqu’il est adossé, un livre à la main, à un arbre. Je n’ai vraiment apprécié ce texte qu’à la deuxième lecture, où cette fois-ci, sans rien chercher à comprendre je me suis simplement laisser porter par les phrases pour découvrir un monde imaginaire me l’appropriant un court instant pour devenir cet homme.

Le deuxième texte déjà moins fantaisiste, " Bruit Originaire", relate les souvenirs du poète à propos du phonographe et de la suture sagittale. Ce texte me fut plus simple à comprendre mais il comporte néanmoins de la magie par la relation étrange que l’auteur nous présente entre ces deux éléments.

Un poète français : Dans cette dernière partie il nous est tout d’abord expliqué (ou du moins tenté) la raison pour laquelle Rainer écrivit en français ainsi que sa vision des langues avant que nous puissions lire ses poèmes classés en deux catégories : "Verger" dont ce simple mot l’inspira fort n’existant pas en allemand, puis les Quatrains Valaisans.

Ces poèmes sont tous pour la plupart très courts ce qui les rend assez sympathiques à lire. Deux quatrains que j’ai beaucoup aimé, mais appartenant à des poèmes différents sont :

"Paume, doux lit froissé                                              "Vues des Anges, les cimes des arbres peut-être

où des étoiles dormantes                                            sont des racines buvant les cieux;

avaient laissé des plis                                                 et dans le sol les profondes racines d’un hêtre

en se levant vers le ciel."                                             leur semblent des faîtes silencieux."

 

Voici désormais des phrases qui m’ont marquées :

"Ce qu’on écrit à 21 ans est un cri, est-ce qu’on se demande, lorsqu’on crie, s’il aurait fallu crier autrement ?" C’est ma préférée, simplement parce qu’elle est la plus vraie et qu’elle décrit le mieux ce que je ressens.

"Peut-être la gloire n’a-t-elle jamais été la somme de tous les malentendus."

"Vous faudrait-il mourir s’il vous était interdit d’écrire ? Dois-je écrire ?" Je me pose encore la question…

"Les richesses de l’univers poétiques ne sont accessibles qu’à celui qui vit dans la pauvreté."

"Entrez en vous-même, éprouvez les profondeurs d’où jaillit votre vie, c’est à sa source que vous trouverez la réponse à la question : dois-je créer?"

"Le créateur doit-être lui même un monde." La représentation de l’imagination et de son étendue sur l’être est magnifique ici.

"Cherchez la profondeur des choses : l’ironie ne descend jamais jusque-là."

"Être artiste veut dire : ne pas calculer ni compter; mûrir comme l’arbre qui ne hâte pas sa sève et qui, tranquille, se tient dans les tempêtes de printemps sans redouter qu’après elles puissent ne pas venir l’été."

"J’ai essayé d’approcher ma vie de la nature même." Cette phrase Rilke l’écrivit à Rodin pour lequel il avait beaucoup d’admiration.

"Et il s’agit de tout vivre. Vivez maintenant les questions." Mais qu’est-ce que vivre une question ? S’en imprégner jusqu’au plus profond de soit, jusqu’à ce que l’interrogation devienne une part de nous et ressurgisse dès le plus petit doute ?

"Du manger aussi, les hommes ont fait autre chose: misère d’un côté, surabondance de l’autre, ils ont troublé la clarté de cette nécessité." Je ne trouve pas cette déclaration aussi belle d’un point de vue littéraire que celles d’au-dessus mais elle est d’une incroyable vérité et touche à notre actualité.

"Dans une seule pensée créatrice revient mille nuits d’amour oubliées qui l’emplissent de majesté et d’élévation."

"Toute vie en commun ne peut aider qu’à fortifier deux solitudes voisines."

"Les vers ne sont pas seulement le fruit de l’expérience vécue par le poète; ils peuvent aussi la susciter." Si chaque vers est consciencieusement puissé en nous alors écrire devient la plus belle expérience pour se connaître.

"Rentrer en soi-même et, des heures durant, ne rencontrer personne. Voilà ce qu’il faut atteindre." C’était un conseil écrit à Kappus mais j’avoue ne l’avoir toujours pas compris, ou du moins j’ignore encore comment le mettre à l’oeuvre.

"C’est pourquoi les jeunes gens, qui sont en tout des débutants, ne sont pas encore capable de l’amour; il doivent l’apprendre." Sa vision de l’amour au cours des lettres est très intéressante. On dirait dans ses propos qu’il faut mériter l’amour et le manier comme on manie des vers. Ainsi au début il dit à Kappus de ne pas commencer par des poèmes d’amour mais de se tourner plutôt vers des éléments naturels car il est dur de trouver sa voix dans le chemin de l’amour que tous les grands esprits ont marqués.

"Il faut apprendre à mourir : voilà toute la vie." Cette pensée est assez répandue dans le milieu des philosophes où il est dit que lorsque l’on sera prêt à mourir alors on pourra vivre.

"L’homme et [la femme] ont, dans les cultures du Nord, un but commun qui dépasse la séparation des sexes, le but de devenir en quelque sorte, dans le sens le plus large, des êtres humains."

"Je crois que si cet amour reste à ce point fort et puissant dans votre souvenir, c’est qu’il fut votre première solitude profonde, et le premier travail intérieur que vous ayez effectué en votre vie." Ce qui est beau dans cette phrase c’est qu’elle n’a pas besoin de mot pour être expliqué, ou on a vécu ce dont il parle et on comprend directement, ou il faut attendre de le vivre…

"Le "nouveau", en advenant, trouble la différence entre le propre et l’étranger, et unit l’intime et le plus lointain."

"L’avenir est fixe, cher Monsieur Kappus, et c’est nous qui nous mouvons dans l’espace infini." Je trouve ici très beau le rapprochement avec l’astronomie car Rilke me rapelle ici Copernic qui nia le système géocentrique pour affirmer celui héliocentrique.

"L’art aussi n’est qu’une autre façon de vivre…" Cela me rapelle la question que je m’étais posée dans un poème : "Coeur, écrit-on pour vivre, ou vit-on pour écrire ?"

"Rainer, le soir tombe, je t’aime. Un train hurle." Cette phrase est de Marina Tsvétaïéva, une des correspondantes de Rilke. Elle n’a pas vraiment de rapport avec la littérature mais j’adore juste la métaphore entre le coeur et le train. C’est simple et poignant.

"Hélas pour dire tout, il faudrait savoir toutes les langues." Ces mots sont de Joyce et décrivent en partie la raison pour laquelle Rainer c’est tourné vers le français à la fin de sa vie.

"Et ta simplicité supprime un Ange." Rilke dans ses poèmes français écrivait parfois des vers entre parenthèses comme celui-ci qui, par son côté surnaturel me fascine.

"et le lit (table évanouie)"  C’est encore un des vers de Rainer Maria où je trouve la comparaison comique, lui qui si souvent semble rester sérieux.

En conclusion je voudrais juste vous montrer un poème entier de Rilke qui à mon avis clôt magnifiquement cet article et son livre :

"Beau papillon près du sol,

à l’attentive nature

montrant les enluminures

de son livre de vol.

Un autre se ferme au bord

de la fleur qu’on respire – :

ce n’est pas le moment de lire.

Et tant d’autres encor,

De menus bleus, s’éparpillent,

flottants et voletants,

comme de bleues brindilles

d’une lettre d’amour au vent,

d’une lettre déchirée

qu’on était en train de faire

pendant que le destinataire

hésitait à l’entrée.

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17th octobre 2008

Mes lectures de l’été. (2/2)

Salut !

Ces deux dernières semaines j’ai aligné stage d’astronomie et conférence de littérature / astronomie (super une conférence qui marie mes deux passions !).

Vous savez, un jour je vous avais parlé d’une histoire que j’écrivais pendant l’été, eh bien j’ai fini de la dactylographier ! Vingt pages en moins à taper mais vingt pages en plus à relire et à corriger…

Sinon je vous présente aujourd’hui la fin de mes lectures de l’été. J’espère que ces brèves descriptions vous donneront envie de lire les livres.

Bye, et bonne lecture.

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4-  La guerre des chocolats de Robert Cormier.

Amoureux du chocolat et de la littérature, ce livre est pour vous.

Personnellement je suis entré dans l’histoire au bout de 30 pages. Cela peut sembler long pour certains, mais après ces trente pages, il est dur de s’arrêter. La première difficulté rencontrée est notamment le fait que les chapitres soient très courts, ils ne durent parfois qu’une seule page ! De même, on passe très vite d’un personnage à un autre et il faut s’habituer à chacun bien qu’ils ne soient pas très nombreux (environ cinq principaux). J’ai particulièrement apprécié le point de vue interne qui nous permet de voir les évènements sous des angles très différents en fonction des personnages.

Les rebondissements sont constants, et les journées en apparence toutes semblables, mais en réalité très différentes, nous rapprochent de l’intrigue. L’histoire est très saccadée et rythmée et l’on ne s’ennuie jamais.

J’ai également beaucoup aimé pour une raison plus personnelle; le fait étant que je me retrouvais un peu dans le héros et sa volonté de défier la masse.

L’ histoire se déroule dans un lycée de Nouvelle – Angleterre dans lequel a lieu chaque année une vente de chocolats. Tous les élèves y participent; jamais ils n’ont envisagé le contraire. Pourtant un adolescent, Jerry Renault, refuse.
Dans l’établissement, il y a une société secrète, les Vigiles, dirigée par Archie Costello qui répond aux ordres d’un professeur malintentionné, intéressé dans la vente des chocolats.

Et après la première confrontation entre Jerry et Archie, les problèmes commencent.

Je vous laisse découvrir la suite !

 

5- Fendragon de Barbara Hambly

La première fois que j’ai vu ce livre, le nom tout d’abord, m’a intrigué : Fendragon. Vous savez, chers lecteurs (ça fera pas de mal de changer du "vous" si habituel), que j’aime la fantaisie, alors je l’ai sortie de l’étagère et la couverture m’a directement accroché : des couleurs à la fois vives et sombres éveillant en moi une grande curiosité. Bien sûr je ne m’en suis pas arrêté là. Je me suis accroupie, j’avoue que ce n’est pas toujours pratique si je porte une jupe, une veste que je m’efforce de ne pas faire trainer au sol, et un sac posé en équilibre sur mes genoux, et j’ai lu la quatrième de couverture. Elle se résumait pour moi, en une phrase :

"Je suis Morkeleb le Noir. Je ne suis et ne serai l’esclave de personne, encore moins d’une femme humaine."

En fait, c’est l’histoire d’une magicienne et compagne du Fendragon des légendes, Jenny Waynest. Après l’arrivée d’un étrange messager qui supplie son époux, John Aversin, de porter secours au Roi, elle s’engage dans les dédales des intrigues, où se croisent les enjeux personnel de Zyerne, une terrible sorcière, et les conflits interraciaux. Mais au fond, les méandres du coeur et de l’esprit ne sont-ils pas plus compliqués ?

J’ai beaucoup aimé ce livre, dans lequel on entre dès la première page et qui ne nous quitte qu’à la dernière (sauf à la fin des chapitre si on fait un effort). Le nombre des personnages est réduit ce qui nous permet de nous attacher à chacun, et le suspens est maintenu jusqu’à l’avant dernière page (soyons précis).

Le seul défaut est probablement la taille : trop petit. Mais au moins on n’a pas le temps de s’en lasser.

Ce livre trônant désormais dans mes favoris je vous le conseille vivement.

3- L’alchimiste de Paul Coehlo

 Mon père me dit souvent de lire tel ou tel livre. Ce fut le cas pour La Belgariade ou L’assassin royal et je lui en suis très reconnaissante. Ce conte fait partie de cette catégorie.

Dans cette histoire, le héros, Santiago, jeune berger ayant toujours vécu en compagnie de ses brebis, décide de partir après la révélation d’une liseuse de rêve disant qu’un trésor serait enfoui au pied des pyramides, et l’étrange rencontre d’un roi.

Il va voyager dans toute l’Egypte dans l’unique dessein de suivre sa "légende personnelle" soit, le but de sa vie.

J’ai beaucoup aimé ce conte (quoi ça vous étonne ? ), au côté très poétique et qui nous fait vraiment réfléchir.

Tout au long, on rapporte à nous même ce personnage, à l’existence avant son départ très banale. On commence à se poser des questions : "Est-ce que j’ai fait le bon choix ?" ou dans mon cas et dans celui de la plupart des écoliers : "Est-ce que je fais le bon choix ?".

En fait, on a tous un rêve (ou plusieurs) et on a juste peur de le réaliser, d’aller au bout…

Ce conte philosophique regorge de rebondissements et grâce à ses chapitre d’une ou deux pages, il est très agréable à lire. Si vous avez besoin d’un coup de pouce pour entreprendre un rêve, lisez ce livre !

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4th septembre 2008

Mes lectures de l’été. (1/2)

Salut !

Dans quatre jours je reprends les cours…ça va je m’y suis fait. De toute manière je commence à tourner en rond et je ne sais plus que réviser.

J’ai une foule de textes à vous montrer, enfin, disons plutôt une histoire divisée en de nombreuses parties comme le gland. Le gros problème est que je n’ai pas encore trouvé de titre et que je n’ai toujours pas écrit l’épilogue du conte….

Alors je vais vous parler aujourd’hui d’une partie des livres que j’ai lu cet été.

Bonne lecture, de mon article, et peut-être des livres !

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Je vais vous les présenter dans l’ordre chronologique dans lequel je les ai lu.

Voici la première moitié, la seconde suivra plus tard

 

1- Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part de Anna Gavalda.

    Ce livre est un recueil de nouvelles qui attire dès la lecture du titre. Pourquoi ? Parce qu’un on a tous voulu que ça nous arrive un jour. Cette phrase décrit à merveille les désirs simplistes des personnages, tous différents, mais tous emplis d’espoir.

On entre facilement dans chaque nouvelle grâce à une description précise du protagoniste, de sa routine, de ses envies et de ses habitudes ce qui fait que chaque chute nous touche un peu plus car, en plus, ils nous ressemblent : banal, normal…

Presque toutes ses histoires parlent d’amour. C’est un phénomène universel et nous ne pouvons que ressentir de la compassion ou de l’enthousiasme face aux problèmes ou aux réussites des personnages.

De plus j’ai apprécié le fait que ce soit des nouvelles car nous pouvons en lire une sans nous arrêter et le lendemain s’attaquer à une autre. Cela évite toute coupure au niveau de l’intrigue. Nous entrons et nous en sortons, c’est tout.

Voici le titre des différentes nouvelles :

  1. Petites pratiques germanopratines
  2. I.I.G.
  3. Cet homme et cette femme
  4. The Opel Touch
  5. Ambre
  6. Permission
  7. Le Fait du jour
  8. Catgut
  9. Junior
  10. Pendant des années
  11. Clic-clac
  12. Epilogue

 

2- Le club du suicide de Robert Louis Stevenson

 Ce livre du célèbre auteur anglais se compose en trois parties toutes reliés :

- Histoire du jeune hommes aux tartelettes à la crème.

- Histoire du docteur et de la maille de Saratoga

- Aventure du fiacre.

L’intrigue se déroule autour de trois personnages différents en fonction de l’histoire, mais tous ont un lien quelconque avec les protagonistes de la première partie : le prince Florizel et son compagnon le colonel Geraldine. Tout deux vont être conviés, alors qu’ils cherchaient aventure, à un terrifiant jeu de cartes…

Tout le long le suspens est présent et dès la seconde partie, les questions affluent : quel rapport avec Florizel et le Club du suicide ?

J’ai bien apprécié ce livre, divertissant et prenant, dont le style et l’époque sont complètement différente d’ Anna Gavalda.

 

 

3- Chagrin d’école de Daniel Pennac.

 

Après La petite Marchande de Prose que j’avais adoré, j’étais bien décidé à poursuivre mes lectures avec l’humour de Pennac.

Mais ce livre n’est pas doté du même humour que le précédent, bien qu’il nous fasse plusieurs fois sourire et que la quatrième de couverture nous montre un bulletin aux appréciations hilarantes.

L’auteur parle dans ce livre de son enfance en tant qu’un "élève cancre" mais aussi de sa vision actuelle de l’élève en tant que professeur qui tente de leur donné goût à l’apprentissage. Il critique également le système éducatif en général.

Il nous expose donc ce problème en tant qu’acteur et en tant que spectateur.

Il le décrit à travers des dialogues entre lui et ses élèves ou bien par la description des sentiments ressentis au long de son enfance.

Je conseillerais ce roman à tous, en particulier aux "cancres", pour vous ce livre sera une bouffée d’espoir et une  bouée de sauvetage, aux professeurs ou ceux qui voudraient le devenir, car même si vous dispensaient l’enseignement, il faut aussi savoir apprendre à s’occuper des faibles et non des premiers de la classe.

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21st février 2008

La Nuit des Temps de Barjavel

Salut !

Demain je pars au ski !  Mais avant, je voulais tenir ma promesse de vous parler d’un livre qui m’avait boulversé. Alors aujourd’hui pas de poèmes ni d’histoires…

Devinez quel livre? Tricheurs vous avez regardé le titre ;)

Enfin..entrons dans le vif du sujet. De ce livre, mon père m’en avait déjà parlé avant que je le lise, La Nuit des Temps…un titre qui fait un peu rêver, magique, mystérieux, de quoi se demander pourquoi l’auteur, Barjavel, a choisi ce titre. Je ne vous le dis pas, car mon but dans ce post n’est pas de vous raconter le roman mais simplement de vous donner envie de le lire (si vous ne l’avez pas déjà fait…).

La couverture aussi m’a beaucoup accrochée, toute aussi entourée de magie que le titre :

Bon, j’avoue qu’il faut d’or et déjà aimer, ou du moins accepter, de lire de la science-fiction. M’enfin…

Ce livre, je ne suis pas allée le chercher à la bibliothèque en me disant "vas-y ça va être super !" . Non, car je devais le lire pour le cours de français, et les livres donnés par les profs, j’en suis toujours méfiante…

Mais ce que mon père m’avait déjà raconté m’incitait plutôt à croire qu’il n’était pas si mal, chose importante quand le livre fait 400 pages ;)

Non je ne suis pas fénéante, j’aime beaucoup lire et la longueur ne m’effraie nullement, mais il est important qu’un livre plaise.

Quand un matin je l’ai ouvert, j’avais décidé de ne pas en faire le résumé, pour l’apprécier au maximum.

Je savais déjà (et je ne vous en dirais pas plus) qu’il était question de scientifiques étudiant le relief sous-glaciaire qui découvraient par hasard un émetteur sous la glace. Le monde entier allait alors se mettre à creuser vers le mystère.

J’ai commencé à lire le livre, et durant deux jours je ne l’ai plus vraiment laché,  l’après midi et le soir il  était entre mes mains.

Ce roman est un mélange de reportage de l’avancée des travaux dans la glace, une critique du monde durant la Guerre-Froide (dire que je l’ai lu avant de faire ce chapitre en histoire…) et deux histoires d’amour qui se croisent entre le présent et le passé.

Ce n’est pas vraiment un livre d’action où le héros combat d’immenses armées, l’histoire est "calme" malgré les nombreux rebondissements. Je ne me suis jamais ennuyée, on en apprend sans cesse et le suspence est toujours présent.

Je veux dire par "calme", que le style d’écriture, tourné plus vers la narration des actions que des actions elles mêmes est plutôt lent. Malgré tout, deux passages allèrent très vite, et je vais vous parler d’un (celui m’ayant bouleversé jusqu’à une heure après la fin du livre), qui est tout simplement le dénouement du roman (mais ne vous inquiétez pas je ne vous en direz rien, juste ce que j’ai ressenti).

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Vous savez, durant tout le roman, on se fait une idée, on y croit, il ne peut pas y en avoir d’autre, on n’y pense même pas….

Mais quelques questions subsistent, comme le fameux, pourquoi ?

On n’y prête pas trop attention, des choses plus importantes ce n’est pas ce qui manque. On s’en moque un peu, on se dit que c’est comme ça…

Mais arrivé un moment, alors que l’action bat son plein, on décèle une infime possibilité de comprendre, on cherche. Et au milieu de tout ça, alors que l’on essaye de trouver la réponse à une petite question qui nous turlupine depuis le début, une autre possibilité surgit, trop folle, trop invraisemblable, mais on en cherche la preuve. Et tandis que l’on dévore les pages de plus en plus vite pour comprendre; la petite idée impossible devient possible. Tout s’imbrique….

On a compris, on est heureux, un peu déstabilisé, mais quelle importance, on a  compris, on connait la vérité, on espère qu’elle changera tout….

Soudain un nouveau problème surgit, on se raccroche à notre idée, à celle qui peut tout bouleverser…s’ ils savaient…

Mais c’est comme si on reçoit un coup, une pierre en pleine figure, on lache prise, tout s’écroule, notre espoir s’envole et nous on tombe…

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Voilà, si désormais vous n’avez pas envie de lire ce livre, mon post n’aura servi à rien…

Bye et bonne lecture à l’occasion ;)

 

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