Souffle Mots

Le gland qui voulait devenir grand !

26th mars 2008

Le gland qui voulait devenir grand !

Salut !

Les week-end de trois jours, c’est rare et super ! Outre les devoirs où j’ai pu m’avancer, j’ai surtout passé ma troisième étoile ! Un vrai bonheur ! Malheureusement il ne faisait pas très beau et la soirée d’observation a été reporté. Mais il a neigé ! Quelques flocons simplement mais c’était fantastique !

Sinon je vous présente aujourd’hui la première partie d’un conte que je suis en train d’écrire. J’espère que cela vous plaira.

Bonne lecture !

  1. 1ere partie
  2. 2nd partie
  3. 3eme partie
  4. 4eme partie
  5. 5eme partie
  6. 6eme partie

 

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Le gland qui voulait devenir grand !

 

    Il était une fois un petit gland, de la taille d’un doigt d’enfant, qui vivait accroché fermement aux branches de sa mère. Parmi la multitude de fruits suspendus à l’arbre il n’en existait pas de plus capricieux ni de plus fainéant. Il passait sa journée à somnoler au soleil et à discuter paisiblement avec ses congénères.  Jamais il ne faisait d’ efforts, pourquoi donc ? Sa mère le nourrissait et le protégeait grâce à son feuillage. Il menait la belle vie…ou plutôt : il glandait.

Pourtant il se plaignait sans cesse. Il se plaignait de recevoir trop de vent, il se plaignait que les rayons du soleil ne l’atteignaient pas assez, il se plaignait lorsque des gouttes d’eau le mouillaient…il se plaignait. On aurait pu croire que sa seule occupation était de dormir et de se plaindre, mais nous nous serions trompé.

En réalité, il n’était obsédé que par une chose : devenir grand.

C’est pourquoi, un jour que son esprit était obnubilé par son complexe, le petit gland se tourna vers sa mère et lui dit : « Maman, je veux devenir grand. » Le chêne le dévisagea, choqué par de telles paroles si peu respectueuses : « Il en est hors de question mon fils, mais quelle idée saugrenue ! »

L’enfant fixa sa mère, sans broncher, avec néanmoins sur le visage un air un peu plus abattu et il répéta comme si nul ne lui avait répondu : « Maman, je veux devenir grand ! »

Alors l’arbre se pencha vers son fils énervé : « Jamais, jamais tu n’es content de quoi que ce soit ! N’es-tu donc pas satisfait de ce que tu as ?

-  Si, si bien sur, répondit l’enfant en pleurnichant, mais je ne suis pas heureux de ce que je suis : je veux être grand. »

La colère du chêne était retombée, le gland le regarda, attendant une réponse qui ne venait pas. Le visage de sa mère était impassible : l’enfant comprit qu’elle réfléchissait. Un léger sourire apparut alors : il espérait qu’elle allait le faire grandir.

Cependant lorsqu’elle reporta son attention sur lui, il n’y avait sur ses traits aucune trace de la résignation d’un être qui cède aux caprices de son fils; mais au contraire, le regard serein de quelqu’un qui a murement réfléchi sa décision.

« Alors soit, dit-elle simplement, grandis. »

L’enfant ouvrit de grands yeux, étonné par ce rapide consentement; mais au lieu de se sentir pousser comme il s’y attendait, il fut soudain violemment secoué. Entre deux soubresauts il réussit à jeter un coup d’oeil à sa mère, et à son regard effrayé le chêne répondit juste : « Va ! Et grandis mon fils ! »

L’arbre se déhanchait d’avant en arrière, de droite à gauche, remuant vigoureusement ses branches tel un chien qui s’ébroue. L’enfant demanda d’une voix tremblotante : « Comment ? »

Soudain une violente secousse lui fit lâcher prise et il vit rapidment l’arbre s’éloigner de lui tandis que le vent l’emportait au loin. Il eut seulement le temps de percevoir la dernière phrase de sa mère : « Deviens grand dans l’âme et tu deviendras grand dans le corps ! »

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13th mars 2008

Enfant de la Terre

Salut !

Voiçi mon dernier poème, j’en ai eu l’idée quand j’allais au chant un soir…mais bizarrement il n’y avait pas la lune lol ;)

J’ai essayé de respecter la consonne d’appui et l’alternance des rimes masculines, féminines. Mais je ne sais pas si j’y suis bien arrivé, j’irai demander à ma prof de français…

Voilà, bonne lecture !

 

Enfant de la Terre.

 

 

Quel sourire innocent ! Quel lumineux croissant !

Premier visage de cet enfant naissant.

Une nuit il sortit du ventre de sa mère,

Illuminant la vie de son puissant père.


« Je tourne autour de toi, regarde moi Papa !

Vas-y, attrapes moi ! Tu ne le pourras pas ! »

Sa frimousse ronde montrait bien l’innocence,

La pureté d’un être exhibé sans défense.


Le jour se fit alors et il comprit enfin,

Que son intimité en ce jour prenait fin.

On viola son corps, piétinant sans comprendre,

Ses contours dénudés trop désireux d’apprendre.


Contre un peu de répit son père l’a donné,

Entre nos mains d’homme, pauvre jouet des damnés.

Etre observé était sa destinée fatale,

Ceci fut la raison de son visage pâle.


Lentement il prit peur de ces curieux regards,

Et de ces recherches, toutes à son égard.

Il se réfugia dans l’abîme d’un rêve,

Espérant que ses maux connaîtraient une trêve.


Alors il disparut sous le drap de la nuit.

Etait-ce donc la fin de tous ces ennuis ?

Quel triste sourire ! Vérité qui dérange !

Dernier visage, du protecteur, notre ange.

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6th mars 2008

Simplement pour te dire…

Salut !

Oui je sais, ça fait deux semaines que je n’ai pas posté, désolé, mais je n’ai plus de textes "en réserve"…gros problème ;)

Je pense donc que je ne vais plus pouvoir tenir le rhytme d’un texte par semaine…enfin, on peut toujours essayer.

Sinon, voici mon dernier poème, un peu long avec ses quarante vers.  Je suis enfin arrivée à alterner correctement rimes féminines et maculines, la prochaine fois j’essaierai la consonne d’appui ;)

Quand vous le lirez, regardez le seulement s’il vous plait d’un point de vue littéraire ;)

Voilà, bye.

 

 

Simplement pour te dire…


Au bout de deux ans, toujours aveugle et sourd,
Aux cris et maux du coeur, à mes poèmes d’amour,
N’as tu pas remarqué mes sourires avides ?
-Je dois te l’avouer ils étaient bien timides. -

C’est la première fois que j’ai perdu l’espoir,
J’ai tout abandonné si tu tiens à savoir,
Jamais je n’oublierai, ce serait une injure,
Je m’en souviendrai, crois moi je te le jure !


Tu n’avais pas compris; mon amour, ma douleur,

Que c’était toi même l’essence de mes pleurs.
Rappelles toi jeudi: mon coeur telle une pierre,
Lourd de ma tristesse…c’était l’année dernière.

Tu m’avais demandé quelle était la raison;
Je n’avais pas osé, aujourd’hui je réponds :
Toi. Car mes sentiments, guidant l’aiguille folle,
De mon coeur tourmenté te désignaient pour pôle.

Mon amour inconscient, près de toi me poussait,
Tel un blizzard sournois qui venait m’embrasser.
Perdue, j’errais longtemps dans ce désert de glace,
Comprenant que jamais je n’y aurais ma place.


L’espoir de lumière n’était qu’une illusion,

Le besoin le désir, d’une folle évasion.
Mon rêve de soleil n’était qu’une chimère,
Tous les jours te voyant, enchaînée à ma Terre.


Un an j’ai cultivé un arbre, mais en vain,
Jusqu’à l’éclosion des fruits de mon chagrin.
De mon jardin secret mes larmes bien trop mûres,
Sur le sol tombèrent, abattant mon armure.

Ce lourd poids qui toujours à mes branches pendait,
Je sentis, soulagée, sous la pression céder.
Mes sanglots chutèrent, tel au sol une pomme,
Par la gravitation…ou par amour d’un homme.


Pourquoi donc te mentir ? Oui; tu m’as fait souffrir,

Cependant grâce à toi des fleurs ont pu fleurir,
Et tout au fond de moi je suis reconnaissante,
Que tu ais fait murir une femme naissante.


Longtemps je me suis tus, au fil de mes mots,
Cachant mes sentiments, dissimulant mes maux,
Les divulguant à peine à une feuille blême.
Aujourd’hui j’ose; Yann : je te dédie ce poème.

 

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