Souffle Mots

Le gland qui voulait devenir grand ! (2°partie)

24th avril 2008

Le gland qui voulait devenir grand ! (2°partie)

Salut !

Et voilà, les vacances sont terminées, depuis trois jours déjà…

La semaine dernière j’ai pas eut le temps d’écrire, je devais lire un livre pour l’école : La petite marchande de prose de Daniel Pennac. C’était super, mais après avoir lu tout un après-midi, je n’avais plus la force d’écrire.

La semaine prochaine je participe à un spectacle de chant (moi qui ai toujours chanté faux lol), alors je ne pense pas que j’arriverais à poster.

Sinon, si le titre de cet article vous dit quelque chose, c’est normal, c’est la suite d’un conte.

Bonne lecture !

  1. 1ere partie
  2. 2nd partie
  3. 3eme partie
  4. 4eme partie
  5. 5eme partie
  6. 6eme partie

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Le gland qui voulait devenir grand ! ( 2° partie)

 

Le petit gland virevolta dans les airs un moment, tournoyant sur lui-même tel une toupie. Il ne distinguait plus le haut du bas, ni le ciel de la terre. Les couleurs se mélangeaient, se confondaient et ses oreilles ne percevaient que le sifflement de l’air, serpent sournois s’enroulant autour de lui.

Soudain le choc eut lieu.

Mais ce ne fut pas comme il s’y attendait. Ce n’était pas cette embarrassante situation que de se retrouver au beau milieu d’un trou sans moyen d’en sortir, ni la douloureuse expérience que de s’écraser contre un rocher.

Non.

Il s’enfonça dans un matériau élastique et filamenteux qui le repoussa en arrière sans qu’il puisse néanmoins s’en dépaître.

Le gland fut d’abord soulagé, mais quand il remarqua qu’il ne pouvait descendre de son perchoir, il s’inquiéta. Sur quoi avait-il chuté ?
Il tenta alors de se débattre de toutes ses forces, qui étaient bien modestes, et ne réussit qu’à s’embourber encore plus.

Mais il ne s’affola réellement que lorsqu’il vit une ombre imposante s’avancer au dessus de lui.

 

« Tiens donc, un ange déchu se serait-il posé, inconscient, sur le nuage de mon enfer ? Lui aurait-on ôté ses ailes, pour qu’il s’échoue aussi brutalement ?

Un puceron ? Non, bien trop petit. Une coccinelle ? Oh oui ! Si ce pouvait être cela ! Une coccinelle…présent que les cieux m’enverraient pour nourrir mon, coeur solitaire…oui, ce doit être cela… »

 

L’ombre laissa très vite place à l’être. Un être aussi noir que son ombre. Sa vision obscurcit le ciel au dessus du prisonnier.

Son corps était si près du sien qu’il ne distingua tout d’abord rien, ce n’est qu’après qu’il comprit :

«  Une araignée ! »

 

Oui, mais pas n’importe laquelle; celle là était unique en son genre. Une passionnée de la littérature, ni plus ni moins, qui était particulièrement attachée à la métaphore filée.

Toute son enfance elle avait inscrit des mots sur sa toile puis en grandissant elle avait tissé des phrases.

Aujourd’hui elle était là;  face à son futur repas, en train de se demander par quel moyen, le plus grandiose, elle pourrait dédier cet instant à la littérature; quand une évidence s’imposa brutalement à elle :

«  Un gland !

- Oui Madame l’Araignée. Bonjour Madame l’Araignée, débita le concerné. »

Tant de politesse de la part de cet enfant était étonnant; mais face au danger, nous sommes capable de bien des choses…

« Un gland ! » répéta simplement l’arachnide, n’en revenant pas que son déjeûner se transforme en petit perturbateur.

« Oui Madame l’Araignée, en cupule et en graine Madame l’Araignée. »

Cette dernière lui lança un regard réprobateur avant de lui tourner le dos et de s’assoeir dans un coin pour s’apitoyer sur son sort.

« Moi qui m’attendais à recevoir, quelque présent ce fut, aussi ingrat qu’un puceron, je ne reçois du ciel que sa foudre.

Ai-je mérité cela ? Qu’une chose infime, éphémère, illumine mon coeur un instant, le fasse battre d’espoir, pour s’éteindre sans remords et me laisser dans le noir ?

- Mais…il fait jour Madame l’Araignée, osa le petit gland. »

Son interlocutrice se retourna, comme si le ciel lui était tombé sur la tête, et s’exclama, outrée :

« Tu es encore ici ? Mais va t’en !

- J’ai bien essayé Madame l’Araignée, cependant je ne peux pas bouger, répondit-il géné. »

En quelques mouvements de pattes agiles le gland fut libéré. Il se releva et s’apprêtait à partir lorsqu’une idée lui traversa l’esprit :

« S’il vous plaît, pourriez vous m’aider Madame l’Araignée ? Je veux devenir grand et j’ignore comment m’y prendre. »

L’arachnide, un sourire sur le visage, le corrigea :

« D’abord petit, on ne dit pas « je veux » mais « je voudrais », et au conditionnel je te pris, pas au futur. »

Remarquant le regard perplexe du gland elle ajouta: « Parle comme un adulte et tu deviendras adulte. »

L’enfant acquiesca, pensif, puis répéta :

« Je voudrais devenir grand. »

Cette fois-çi l’araignée éclata de rire devant l’innocence de son interlocuteur.

« Ce n’est pas si simple petit, ce n’est pas si simple. »

Elle le fixa, son sérieux retrouvé, et déclara :

« Je vais te donner un dernier conseil : Prends ton temps pour grandir, la jeunesse est quelque chose de magnifique.

Désormais , je passe mon existence à attendre; attendre que la nourriture s’enfonçe dans mes bras…pour, tout simplement, attendre de tisser ma toile vers le ciel. »

Le gland la remercia alors, bien qu’il n’eût qu’en partie compris , et s’en alla sous le regard de l’araignée, pensive.

 

« Te revoicit donc, solitude, étoile éternelle qui veille sur moi. Aujourd’hui, pour la première fois, j’ai peur de toi mon ami; mais je sais que tu ne me tueras point…seul grandir tue. »

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10th avril 2008

La Mémoire du Monde

Salut !

Me voilà en vacances !

Le premier jour était super, comme je vous l’avait dit la semaine dernière ;) On a mangé au restaurant, j’ai assité à une "conférence" où chacun lisait ses poèmes et il s’est avéré qu’en lecture j’avais les mêmes problèmes qu’au chant. Et bien sur le soir pour termienr en beauté, je suis allée à une conférence (encore oui lol) d’astronomie mais j’ai pas pu observer après, il y avait du brouillard :(

Sinon voici le poème que j’ai terminé hier (et qui m’a bien énervé tout l’après-midi). Normalement le premier tercet doit être lu avec un certain rythme pour mettre en évidence les allitérations et les gouttes qui tombent, mais il faudra faire sans.

J’espère qu’il vous plaira.

Bye

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La Mémoire du Monde

 

Dans le lac éternel la goutte du temps
Tombe. Sur la surface, son sceau toujours s’étend.
Ces lentes ondulations, continuelles rides,
Marquent nos corps à vie, sans que rien l’on décide.


Mémoire du Monde, ainsi fut-il nommée,

Nous noie sous le passe, nous y liant à jamais.
Ecoutez les gouttes, regardez les images,

Que le lac révèle sur nous au cours des âges :


Le timbre des tambours martelait tous les coeurs,
Les éclats des épées aiguisaient les rancoeurs,
Et les sons des canons annonçaient ceux des bombes.


Son visage d’azur, toutes nos peurs décrit :
Le feu du ciel se peint, la triste mort s’inscrit.

Soudain notre reflet surgit. La goutte tombe.

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3rd avril 2008

Changeons !

Salut !

Vacances -2 ! Et même si je vais devoir beaucoup travailler pour le brevet blanc, ça remonte le moral; surtout que je les commence super bien…enfin ça je vous en parlerai la semaine prochaine…

Sinon ça y est, il y a quelques jours, j’ai passé mon A2 d’allemand, les résultats en Mai/Juin…

Et hier j’ai pas été en cours le matin, pour cause, j’avais un championnat d’escalade. C’était fatiguant, stressant aussi (pas facile quand on transpire des mains avant même d’avoir commencé à grimper) mais je suis assez contente de moi car je suis arrivée 7 sur 22 dans la catégorie minimes.

Bon, maintenant ce qui vous intéresse : mon nouveau poème.

Je l’ai écrit le week end dernier mais quand je l’ai commencé, je ne pensais pas qu’il allait être ainsi. Je crois que c’est ce côté là du poème qui a plutôt déplu à mes parents…mais qu’importe !

Bonne lecture :)

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Changeons

 

On vole tout son sang, vampires de la Terre,
Dans nos mains coule l’or, cette pure noirceur,
Qui emplit lentement notre âme et notre coeur.
Serais-je malgré moi cet être de pierre ?

 

Qu’attendons-nous ? Tuons la ! La marche funèbre
Est en route, déjà! Le poison se répand,
Notre main est levée, d’elle sa vie dépend.
Serais-je malgré moi ce démon des ténèbres ?

 

Demain serait-il donc un monde empli de haine,
Où le présent serait notre propre ennemi,
Car l’irréparable, hier nous aurions commis ?
Mon seul crime, pourtant, fut de naître humaine.

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