Souffle Mots

Les diamants de justice.

20th mai 2008

Les diamants de justice.

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Salut !

J’ai eu les résultats du brevet blanc ! Tout comme je l’espérais :) … Même en français, en argumentation je m’y attendais pas : 18,5 !

M’enfin, c’est pas le sujet de ce post…

Je vous montre aujourd’hui une rédaction que j’ai fait en français, à la base c’était un tout petit exercice, mais bien sur, je ne pouvais pas me contenter d’en faire seulement 20 lignes… Il fallait raconter une histoire décrivant l’injustice dans le monde.

J’espère qu’elle vous plaira :)

Bye

 

Les diamants de justice.

 

C’était une rue. Une rue sombre, peu passante, surtout en ce soir d’hiver. Des diamants volés au ciel commençaient à recouvrir le sol que de rares personnes, emmitouflés dans leurs manteaux, capuchons relevés, piétinaient d’un pas pressé.
Seule une jeune femme prêtait attention à ces joyaux célestes.
Elle était adossée à la pierre froide d’une maison, les genoux recroquevillés pour se tenir chaud et elle tendait les bras loin devant elle. Les mains en coupe elle attendait que quelques flocons daignent se déposer dans ses paumes. Elle rapprochait alors ses mains et buvait l’eau qui avait fondu.

Un peu plus loin, au coin de la rue, un groupe de jeunes s’intéressaient, eux, à d’autres diamants, un peu plus gros, un peu moins froids.
« Vole un collier et tu seras des nôtres » disait le chef au plus jeune.
Ce dernier regardait la bijouterie , hésitant.

Ce garçon là, c’était un fils de riche, un de ceux qui ont tout ce qu’ils veulent dès qu’ils le veulent. Seulement ce qu’il voulait, lui, c’était être accepté pour qui il était : il voulait entrer dans le groupe.

 

Soudain une sonnerie stridente retentit. La jeune femme tourne la tête, elle voit passer en courant un adolescent terrorisé qui lui lance un collier à ses pieds.

Déjà une foule se précipitait dans la rue en même temps que des policiers.
La jeune femme ramassa le collier, le tourna, le retourna, l’examina, le sourire au lèvres. Et tous autour la fixaient, horrifiés, la regardaient rêver. Elle rêvait à un bon repas chaud, à une petite maison, à un lit bien douillet…
Les forces de l’ordre la menottèrent. Elle était coupable, ils en étaient sûrs ; tout l’accusait : elle avait le collier dans les mains.
Ils n’avaient rien vu, mais ils savaient qu’ils devaient la condamner. Une femme qui rêve : quel délit !

 

Autour, certains savaient la vérité mais ils se taisaient : ils avaient peur. Peur de ce garçon, peu de son père fortuné, peur de dénoncer…
« De toute façon cette femme n’a rien à perdre. » se disaient-ils. Eux, s’ils parlaient avaient beaucoup à perdre.
Mais dans le monde il existe aussi, bien que très peu, des personnes justes.
Un homme, un dénommé Justin Droitice, se fraya un chemin à travers la foule et s’approcha des policiers. Il leur raconta tout et la jeune femme fut graciée. L’homme repartit heureux: il avait fait son devoir.

Evidemment, le vendeur de la bijouterie reprit son collier, furibond. Mais son geste fut tellement brutal que le bijoux se brisa en des dizaines de diamants qui s’éparpillèrent dans la neige.
Le commerçant, rouge de fureur, s’époumona que les joyaux lui appartenaient mais il y renonça vite car nul ne l’écoutait, trop affairé à ramasser les diamants
Les policiers, eux, avaient disparu, s’étant mis à la recherche du réel criminel et il ne fallait plus rien attendre d’eux.

Pendant tout ce temps, la femme avait remis ses mains en coupe, bras tendus, et attendait d’une patience divine de pouvoir boire ses diamants gelés.
Elle vit alors tomber une perle blanche, puis deux, et trois, et ainsi de suite des dizaines de joyaux ruisselèrent dans ses mains.
Elle releva la tête et découvrit, surprise, des visages emplis de pitié penchés au-dessus d’elle. Elle leur sourit, les remercia avec de maladroites paroles, se leva et disparut dans la nuit : elle allait tenter de réaliser ses rêves.

 
Quelques mois plus tard, dans son petit H.L.M. la jeune femme lisait le journal. En gros titre: « Le fils d’un riche politicien emprisonné ! ».
Elle poursuivit sa lecture et une phrase en bas de page l’intrigua; le nom du dénommé éveillant sa mémoire.
Elle versa alors quelques diamants : « Justin Droitice, décédé le 9 Avril »
Et oui, quand on bouleverse la vie privée d’un personne importante, un accident est vite arrivé.

This entry was posted on Mardi, mai 20th, 2008 at 17 h 37 min and is filed under Nouvelles. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.

There are currently 6 responses to “Les diamants de justice.”

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  1. 1 On mai 20th, 2008, Julien said:

    C’est joli =)
    Bravo pour ton brevet.

    (tu as oubliée le « e » tout au début de « une maison » :)

    Bye =)

  2. 2 On mai 20th, 2008, talisman said:

    Merci :)
    Corrigé, j’avais pas remarqué…

  3. 3 On mai 27th, 2008, Giselle said:

    Juste pour te dire que j’aime bien tes écrits, tu as un bon style.
    Voila et je pense que tu devrais envisager la possibilité d’écrivain et peut-être envoyer tes écrits à une maison d’édition non?

  4. 4 On mai 27th, 2008, talisman said:

    Salut,

    Merci beaucoup d’être passée sur mon site :)
    Mais je pense qu’il est encore trop tôt pour les envoyer à une maison d’édition, je n’ai pas assez d’expérience pour pouvoir être comparé à des adultes…
    Néanmoins je compte bien essayé dans plusieurs années, quand j’aurai écrit quelque chose de « complet » genre un roman ou un recueil.

    Bye et merci encore :)

  5. 5 On juin 9th, 2008, Piksi said:

    Joli ‘exercice’ en tous les cas. =)

    Avec un sujet pareil j’aurai difficilement fait mieux (en même temps vu mon esprit farfelu quand il faut raconter/imaginer du réel, ouïe ouïe ouïe…).

    Je te souhaite bonne chance pour la suite, ciao. ^^

  6. 6 On septembre 10th, 2008, dédé said:

    Bonsoir Talisman,

    Tes mots sont un peu comme ces diamants qui proviennent de la voûte céleste. J’aime bien lire tes phrases qui dénoncent souvent l’injustice.

    Merci pour ton commentaire sur « Blondeur boréale ». Tu demeures toujours une excellente critique.

    Bye.Bye.
    dédé.

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