Souffle Mots

Le gland qui voulait devenir grand ! (4° partie)

30th juillet 2008

Le gland qui voulait devenir grand ! (4° partie)

Salut !

Voici plus d’une semaine que je suis rentrée de Bretagne (dommage) et je ne me suis pas ennuyée. J’ai notamment participé à la réalisation d’un court-métrage avec toute une équipe…je vous le montrerai sûrement.
Mais là n’est pas le sujet.

Sinon, j’ai terminé l’histoire du gland ! Mais il vous faudra encore attendre trois posts pour connaître la fin (hihi).

J’espère que cet épisode vous plaira, n’hésitez pas à critiquer : je veux progresser ! (oui…l’Araignée aurait dit: "conditionnel s’il te plaît"…mais qui dit que j’étais adulte lol…d’accord je m’égare.)

Bye et bonne lecture :)

  1. 1ere partie
  2. 2nd partie
  3. 3eme partie
  4. 4eme partie
  5. 5eme partie
  6. 6eme partie

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Le gland qui voulait devenir grand (4° partie)

 

    Pour la première fois depuis son départ le gland se retrouva seul. Il est vrai que depuis qu’il avait quitté le nid il n’avait cessé de faire des rencontres; et maintenant qu’il était livré à lui même il ne savait que faire.

Au bout d’un moment il décida de profiter de cet instant de liberté pour visiter le monde. C’est pourquoi il se mit à descendre la pente qu’il avait remarquée à sa droite. « Autant commencer par un mode facile de locomotion, se dit-il tout en observant attentivement le chemin qu’il allait emprunter : la roulade. »

 

    L’enfant tournait, retournait, toujours et encore, si bien qu’il commença à avoir le tourni. Il réalisa qu’il n’était pas habitué à se déplacer et que la nature vue d’en bas lui était totalement inconnue, étant donné qu’il avait toujours vécu accroché à une branche.

« Est-ce cela grandir : voir le monde différemment ? » Ce fut l’idée qui lui effleura l’esprit avant qu’un rondin ne stoppe sa course et permette au ciel de reprendre sa place d’observateur de l’humanité.

Epuisé, le gland s’adossa au bout de bois afin de se reposer; mais également parce que la fissure dans son dos le faisait souffrir. Il tenta bien de faire une sieste mais son esprit, en perpétuelle agitation, s’y refusa. Ses pensées sautaient de la discussion avec l’Araignée aux conseils prodigués par l’Abeille.

Durant une heure entière il se creusa la graine pour trouver un but; son but. Mais en vain. Son problème venait du fait qu’il ignorait le sens même du mot « but ». Lui, son « but » s’était de grandir mais il devait vraisemblablement trouver un « but » pour que son « but » se réalise. Pour ce petit gland s’était beaucoup trop compliqué.

A vrai dire, il avait également deux autres objectifs mais il les avait déjà éliminés pensant qu’ils ne correspondaient pas à la description faite par l’Abeille. Pour ça, il était lucide; il avait très vite compris que se plaindre et dormir toute la journée ne lui seraient pas d’une grande utilité pour grandir.

 

    Après une heure d’intense réflexion il abandonna pour se tourner vers le conseil de l’Araignée, bien plus simple à appliquer : attendre. Il ferma alors les yeux et s’installa dans une position confortable afin de passer le temps.

C’est ainsi que pour la première fois de sa vie il prit conscience de la caresse du vent sur sa coquille, des murmures des arbres à ses oreilles. Pour la première fois il réalisa que des êtres beaucoup plus petits que lui (eh oui !) existaient sur et sous la terre ferme. Pour la première fois enfin, il comprit que, même si l’Araignée ou l’Abeille n’étaient pas à ses côtés, il n’était pas seul, qu’il n’était ni un noyau ni le centre du monde mais une miette, une poussière dans un tout immense.

 

    Sa méditation fut soudain stoppée par un bruit étrange bien qu’il ne fut pas inconnu : le frottement d’une chose ou d’un être contre des feuilles. Ce n’était pas les imperceptibles paroles du vent; ça se rapprochait. Ce n’était pas le déplacement gracieux et fin d’une fourmi qui avance méthodiquement; c’était un son trop grossié.

Qu’est-es-ce ?

Intrigué et curieux il rompit la sérénité du lac de bien-être dans lequel il s’était plongé et ouvrit les yeux.

Le bruit cessa.

Devant lui se tenait une chenille d’un beau vert, quelques centimètres de long, soit la surface du gland dépliée en une ligne droite. Il avait sur la tête de courts poils qui lui donnaient une allure de Punk. L’insecte fixait l’enfant comme s’il n’avait jamais rencontré pareille être; ce qui, en y repensant, était fort probable, étant donné que peu de glands décident sur un coup de tête de sauter de leur arbre pour partir en quête d’aventure.

« Que-fais-tu? Demanda la chenille étonnée.

  • Je grandis, expliqua l’enfant comme si c’était une évidence. »

 

    Ils restèrent ainsi un moment, le gland à attendre; la chenille à observer. Finalement cette dernière fit remarquer :

« Cela fait parfaitement une demi-heure que je te fixe, et une chose est sûre : tu n’as pas pris un pouce.

  • Je sais…répondit l’enfant décu avant que l’adulte caché au fond de lui ne se ressaisisse et déclare, mais je grandis mentalement ! »

La chenille acquiesça, émerveillée devant une pensée si profonde, venant d’un petre aussi minuscule qu’un gland, que jamais il n’aurait cru capable de prononcer de telles paroles.

En vérité l’enfant n’avait pas du tout saisis le sens de la phrase qu’il venait de dire; il répétait simplement ce que sa mère avait déclaré avant son départ.

Peut-être est-ce cela grandir : reproduire les faits et gestes des aînés…

 

    L’insecte n’avait pas bougé, toujours immobile en face du gland. Néanmoins son regard s’était détourné pour se poser sur l’ange de la nature. De magnifiques ailes rayonnantes comme un arc-en-ciel, élevant leur élue sur un nuage de grâce et de beauté, une danse aérienne dont le charme et la sensualité auraient séduit n’importe quel homme . Enfin, deux antennes droites et grandioses, tendues telles les cordes d’un arc imaginaire dont la flèche serait pointé vers le coeur de ses admirateurs. Rien d’autre à dire…un archange.

 

    La chenille se retourna vers son nouvel ami et lui murmura dans une confidence :

«  N’est-elle pas exceptionnelle ? Je n’ai, de ma vie, jamais vu de papillon d’une telle splendeur. Tu sais, au début je ne savais pas ce qui m’arrivait, en fait c’est tellement simple : j’en suis fou amoureux. »

Mais le gland ne comprenait pas; n’ayant jamais éprouvé une quelconque affection pour qui que ce soit. Peut-être était-ce cela grandir : aimer quelqu’un d’autre que soi.

« Pourquoi ne vas-tu pas la voir alors ? Tu t’approches, tu lui dis la même chose qu’à moi et c’est bon…tu crois pas ? »

Cependant la chenille n’était pas du même avis :

«  Mais non ! Que crois-tu ? Qu’un ange tombé du ciel irait flirter avec une chose informe, un être gluant, rampant sur le sol, alors qu’elle… elle est… elle est fantastique ! Le fleuron de la création! Et puis elle, elle vole… Je ne la mérite pas, je ne suis qu’un monstre. »

De nouveau ses yeux se reportèrent sur sa princesse, il lui souriait d’un triste sourire. Un sourire résolut à aimer d’un amour unique…

 

    « Tu as raison. » L’insecte dévisagea son interlocuteur, ahuri. « C’est vrai; qui voudrait pour compagnon d’une être qui baisse les bras dès le premier obstacle, dont l’amour est si faible qu’il ne lui procure même pas la force d’aller de l’avant. Dans ce cas là oui : elle ne prêtera aucun intérêt à cet individu insignifiant. »

La chenille courba le dos, rentra la tête entre ses épaules, déjà prête à partir, pensant la partie perdue d’avance. Puis il se retourna, tiré du puits du désespoir par la voix du gland :

« Mais s’il y a une chose que j’ai appris de mon voyage c’est de reconnaître quand je suis dans le tort. Et là j’ai faux, et toi aussi. Si j’ai bien compris tu l’aimes à la folie, tu serais capable de décrocher la Lune si, comme elle, tu avais des ailes. »

La chenille se rapprocha de l’enfant et s’assit à ses côtés :

« Mais comment voler vers elle alors que je suis enchainé à cette terre ?

  • Fait comme moi : mue ! »

L’insecte le fixa les yeux grands ouverts : « Tu mues ?

  • Oui regarde »

Le gland se leva du rondin contre lequel il était adossé et lui désigna la fissure dans sa coquille : « Là ». La chenille observa, septique sur la véracité des paroles : un gland ne mue pas. Néanmoins il ne chercha pas à contredire l’affirmation, trop occupé par son problème, et poursuivit : « Seulement c’est dangereux. Tu n’imagines sûrement pas tous les prédateurs qui guettent la transformation de la chenille en cocon. La mouche par exemple ! Elle profite de notre vulnérabilité pour pondre ses oeufs, qui, pour se développer, dévorent notre chair petit à petit. Non, tu n’imagines pas du tout… »

 

    C’est vrai, le gland n’avait aucune idée du danger de muer. En réalité il ne comprenait pas vraiment ce qui ce passait. Il ignorait la raison de la peur de son ami, bien qu’il lui en ai expliqué la cause, et il ne ne percevait même pas le sens exact de ses propres paroles qu’il trouvait beaucoup trop réfléchies.

De plus cela l’étonnait fortement qu’il prête autant d’attention à une chenille en détresse. Auparavant jamais il n’aurait cherché à élucider ses problèmes, il s’en serait moqué, comme du reste. Alors pourquoi ? Pourquoi aujourd’hui s’était-il mis en tête d’aider cet individu qu’il connaissait à peine ? Dans quel but ?

 

    Après le discours de l’insecte, le gland rétorqua : « Ta peur serait-elle plus grande que ton amour ? »

La chenille le regarda, interloqué. Pas une fois il n’avait pensé observer la question sous cet angle. Le gland poursuivit aussitôt : « Je t’aiderai ne t’inquiète pas. Je veillerai à ce que rien de fâcheux ne t’arrive. »

L’insecte plongea alors son regard dans ses yeux : « Tu en es sûr ?

  • Je te promets que je ferai tout pour te protéger. »

 

    C’est ainsi que nos deux compagnons se levèrent et partirent ensemble en direction du plus proche arbre où la chenille pourrait tisser son cocon.

A peine s’étaient-ils mis en route que l’insecte déclara : « Tu as raison : je l’aime à en mourir. »

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19th juin 2008

Le gland qui voulait devenir grand ! (3°partie)

Salut !

Dans une semaine les vacances !…mais aussi le brevet. Je suis donc en pleine révision. Non que j’ai peur de ne pas l’avoir mais plutôt car je veux obtenir la mention très bien.
Néanmoins j’ai eu le temps de vous écrire la suite du conte. Si vous ne vous en souvenez plus très bien je vous conseille de relire la deuxième partie :)

Bye et bonne lecture :)

  1. 1ere partie
  2. 2nd partie
  3. 3eme partie
  4. 4eme partie
  5. 5eme partie
  6. 6eme partie

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Le gland qui voulait devenir grand !

 

    Et il crut bien qu’il allait périr, ce pauvre petit gland adepte de la voltige, qui pensait déjà sauter dans l’autre monde. Sa vitesse croissait en même temps que sa peur. Avoir la chance de tomber sur la toile d’une araignée littéraire n’arrivait pas deux fois et il se demandait si cette fois-çi sa rencontre n’allait pas être mortelle. Il était tellement pris par ses pensées qu’il vint à en oublier le présent, croyant qu’on parlerait bientôt de lui au passé. C’est pourquoi il fut surpris.

La collision survint brutalement. Une dizaine d’éclairs stria la nuit noire. Du jaune au milieu du noir et du noir au milieu du jaune. Ce fut tout d’abord la première chose qu’il vit et qu’il comprit : les lumières d’un carrembolage aérien que les phares d’un automobiliste des cieux projetaient sur la scène de l’accident. Le temps que leur cerveau analyse la situation suffit pour que d’étrange vrombissements emplissent l’air.

Puis tout se calma.

Le ciel redevint bleu, bien qu’il tourna encore, et le chant de la nature reprit le dessus.

 

    Il sembla que rien ne s’était passé tellement le monde s’inquiétait si peu du sort de ces deux fous, allongés chacun sur un lit de pétales de fleurs qu’ils avaient emportées dans leur chute.

Lentement le gland reprit ses esprits, cherchant des repères. Il était enfin atterri sur le sol et cela le rassurait. A sa droite, un chemin bordé de pierres dont l’inclinaison n’était pas vraiment dangereuse. Devant lui une tige de fleur, un building dont il avait détruit le toit par erreur.

A sa gauche…

« Mais c’est pas possible ça ! On a plus le droit de bosser en paix sans qu’un déluré nous rentre dedans maintenant. Tu sors d’où p’tit ? On t’a pas appris qu’il fallait regarder à droite et à gauche avant de traverser ! Pff, j’aurai jamais du choisir un boulot sur la voie publique. »

…une abeille pas très commode. Des yeux immenses qui fusillaient l’enfant, des antennes pointées sur lui tel un doigt qui le menacerait, et surtout : un dard.

Effrayé, le gland tenta de se faire tout petit (si on peut se faire plus petit), trouvant pour la première fois un intérêt à sa minuscule taille.

« T’aurais pu nous tuer ! Tu réalises un peu? Tu t’en moques peut-être, toi, comment tu vas crever; mais moi non ! Imagine que je sois mort, là. Fini mon rêve, jamais je n’aurais pu donner ma vie pour ma patrie ! Eh oh ? Tu m’entends ? »

 

    Le gland, ignorant quand finirait son monologue, s’était levé. Mais à peine eut-il fait deux pas qu’une douleur le poignarda. L’abeille se serait-elle vengée ?

Il n’eut pas le temps d’élucider cette question. Vacillant, il se mit à rouler quelques centimètres avant que la tige de la fleur ne l’arrête.

La douleur avait été telle qu’il craignait désormais de se relever.

« P’tit, ça va ? Qu’est ce qui te prend ? T’as une passion des auto tamponneuses pour te cogner autant ? »

Lorsque l’abeille avait vu l’enfant dégringoler elle était sortie de sa crise et s’était approchée, inquiète.

« Je suis désolé, je ne voulais pas vous déranger. Je suis tombé sans pouvoir me contrôler. S’il vous plaît ne me faîtes pas de mal, supplia le gland, au bord des larmes.

  • Bien sur que non mon p’tit. Faut pas t’inquiéter. Je m’emporte vite tu sais mais je ne fais du mal qu’aux mouches…Dis t’es fêlé ma parole! »

Le gland se retourna avec précaution pour lui faire face et répondit d’un air confus:

« Je sais. Je suis fou de sauter d’un arbre, mais ma mère m’a expulsé. Elle devait penser que je grandirait plus vite sur le sol qu’ accroché à une branche et elle avait surement…

  • Mais non ! Je voulais pas dire ça, bien que tu le sois également. C’est de ta cupule dont je parle : elle est fissurée. »

Le gland leva vers son interlocuteur un visage rayonnant et s’enthousiasma :

« Est-ce que c’est comme pour les serpents ? Serai-je en train de muer ? Si je perds ma cupule, cela veut-il dire que je grandis ! »

L’enfant aurait volontiers sauter de joie mais il craignait que la douleur ne ressurgisse. Cependant, devant le regard septique de l’abeille, il commença à hésiter: « Je me trompe ?

  • C’est à dire que je n’ai jamais vu de gland muer…annonça l’insecte, gêné. Il enchaina alors, espérant changer de conversation :
  • Dis moi, pourquoi tiens-tu tellement à grandir ?
  • Pour devenir grand ! S’exclama l’enfant.
  • D’accord…mais encore ? Demanda de nouveau l’abeille, perplexe. »

Le gland réfléchit un moment, les sourcils froncés, comme si on venait de lui demander pourquoi l’Univers existait, avant de répondre, déconfit : « Je ne sais pas. »

L’abeille, un peu choquée, le regard sérieux, lui expliqua : « Devenir grand, c’est irréparable. P’tit, écoute moi, faut pas que tu prennes cette décision sur un coup de tête, tu pourrais le regretter. Tu entres dans le monde des adultes avec deux valises : des connaissances et un but. Et bien sur, comme cadeau de bienvenue, comme si c’était pas suffiant, on te donne des obligations. Si tu veux grandir, je respecte ton choix, mais tu ne pourras jamais y arriver sans objectif. »

L’enfant écoutait; il ne manquait pas un mot : il remplissait sa première valise.

 

    « Comment le trouve-t-on, ce but ? » Questionna l’enfant.

L’abeille plia une antenne, se gratta le menton, dubitatif :

« Ah ça…c’est pas facile. Certains ne le trouvent jamais, ils restent éternellement jeunes. D’autres, au contraire, semblent l’avoir toujours connu. C’est un peu mon cas. Quand j’étais bébé et que je vivais dans une alvéole, tout le monde s’occupait de moi. C’est pourquoi j’ai décidé que plus tard je ne m’intéresserais pas que de ma petite personne. Je me suis alors fixé pour objectif de servir ma patrie aussi longtemps et loyalement que je le pourrai.

De nombreuses abeilles ont donné leur vie pour que je vois le jour : je veux en faire autant pour elles. »

Le gland acquiesça mais il ne comprenait pas. Il ne savait pas ce qu’était qu’être patriote, il ne connaissait pas ce merveilleux sentiment de s’envoler après avoir aider quelqu’un. Il savait juste qu’il voulait devenir grand.

L’abeille lui sourit : « Tu comprendras un jour. »

Il fit alors une pause, leva la tête vers le ciel : « C’est pour ça que chaque matin je déploie mes ailes. Pour que cette sensation de bonheur me porte encore plus haut. »

Il remarqua alors que le soleil avait bien progresser dans sa course :

«  Mince ! Il est déjà tard ! Je suis désolé, il faut que je rentre. On compte sur moi pour nourrir les petites larves. »

L’abeille s’éleva donc rapidement, salua le gland et s’écria : «  Adieu ! »

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24th avril 2008

Le gland qui voulait devenir grand ! (2°partie)

Salut !

Et voilà, les vacances sont terminées, depuis trois jours déjà…

La semaine dernière j’ai pas eut le temps d’écrire, je devais lire un livre pour l’école : La petite marchande de prose de Daniel Pennac. C’était super, mais après avoir lu tout un après-midi, je n’avais plus la force d’écrire.

La semaine prochaine je participe à un spectacle de chant (moi qui ai toujours chanté faux lol), alors je ne pense pas que j’arriverais à poster.

Sinon, si le titre de cet article vous dit quelque chose, c’est normal, c’est la suite d’un conte.

Bonne lecture !

  1. 1ere partie
  2. 2nd partie
  3. 3eme partie
  4. 4eme partie
  5. 5eme partie
  6. 6eme partie

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Le gland qui voulait devenir grand ! ( 2° partie)

 

Le petit gland virevolta dans les airs un moment, tournoyant sur lui-même tel une toupie. Il ne distinguait plus le haut du bas, ni le ciel de la terre. Les couleurs se mélangeaient, se confondaient et ses oreilles ne percevaient que le sifflement de l’air, serpent sournois s’enroulant autour de lui.

Soudain le choc eut lieu.

Mais ce ne fut pas comme il s’y attendait. Ce n’était pas cette embarrassante situation que de se retrouver au beau milieu d’un trou sans moyen d’en sortir, ni la douloureuse expérience que de s’écraser contre un rocher.

Non.

Il s’enfonça dans un matériau élastique et filamenteux qui le repoussa en arrière sans qu’il puisse néanmoins s’en dépaître.

Le gland fut d’abord soulagé, mais quand il remarqua qu’il ne pouvait descendre de son perchoir, il s’inquiéta. Sur quoi avait-il chuté ?
Il tenta alors de se débattre de toutes ses forces, qui étaient bien modestes, et ne réussit qu’à s’embourber encore plus.

Mais il ne s’affola réellement que lorsqu’il vit une ombre imposante s’avancer au dessus de lui.

 

« Tiens donc, un ange déchu se serait-il posé, inconscient, sur le nuage de mon enfer ? Lui aurait-on ôté ses ailes, pour qu’il s’échoue aussi brutalement ?

Un puceron ? Non, bien trop petit. Une coccinelle ? Oh oui ! Si ce pouvait être cela ! Une coccinelle…présent que les cieux m’enverraient pour nourrir mon, coeur solitaire…oui, ce doit être cela… »

 

L’ombre laissa très vite place à l’être. Un être aussi noir que son ombre. Sa vision obscurcit le ciel au dessus du prisonnier.

Son corps était si près du sien qu’il ne distingua tout d’abord rien, ce n’est qu’après qu’il comprit :

«  Une araignée ! »

 

Oui, mais pas n’importe laquelle; celle là était unique en son genre. Une passionnée de la littérature, ni plus ni moins, qui était particulièrement attachée à la métaphore filée.

Toute son enfance elle avait inscrit des mots sur sa toile puis en grandissant elle avait tissé des phrases.

Aujourd’hui elle était là;  face à son futur repas, en train de se demander par quel moyen, le plus grandiose, elle pourrait dédier cet instant à la littérature; quand une évidence s’imposa brutalement à elle :

«  Un gland !

- Oui Madame l’Araignée. Bonjour Madame l’Araignée, débita le concerné. »

Tant de politesse de la part de cet enfant était étonnant; mais face au danger, nous sommes capable de bien des choses…

« Un gland ! » répéta simplement l’arachnide, n’en revenant pas que son déjeûner se transforme en petit perturbateur.

« Oui Madame l’Araignée, en cupule et en graine Madame l’Araignée. »

Cette dernière lui lança un regard réprobateur avant de lui tourner le dos et de s’assoeir dans un coin pour s’apitoyer sur son sort.

« Moi qui m’attendais à recevoir, quelque présent ce fut, aussi ingrat qu’un puceron, je ne reçois du ciel que sa foudre.

Ai-je mérité cela ? Qu’une chose infime, éphémère, illumine mon coeur un instant, le fasse battre d’espoir, pour s’éteindre sans remords et me laisser dans le noir ?

- Mais…il fait jour Madame l’Araignée, osa le petit gland. »

Son interlocutrice se retourna, comme si le ciel lui était tombé sur la tête, et s’exclama, outrée :

« Tu es encore ici ? Mais va t’en !

- J’ai bien essayé Madame l’Araignée, cependant je ne peux pas bouger, répondit-il géné. »

En quelques mouvements de pattes agiles le gland fut libéré. Il se releva et s’apprêtait à partir lorsqu’une idée lui traversa l’esprit :

« S’il vous plaît, pourriez vous m’aider Madame l’Araignée ? Je veux devenir grand et j’ignore comment m’y prendre. »

L’arachnide, un sourire sur le visage, le corrigea :

« D’abord petit, on ne dit pas « je veux » mais « je voudrais », et au conditionnel je te pris, pas au futur. »

Remarquant le regard perplexe du gland elle ajouta: « Parle comme un adulte et tu deviendras adulte. »

L’enfant acquiesca, pensif, puis répéta :

« Je voudrais devenir grand. »

Cette fois-çi l’araignée éclata de rire devant l’innocence de son interlocuteur.

« Ce n’est pas si simple petit, ce n’est pas si simple. »

Elle le fixa, son sérieux retrouvé, et déclara :

« Je vais te donner un dernier conseil : Prends ton temps pour grandir, la jeunesse est quelque chose de magnifique.

Désormais , je passe mon existence à attendre; attendre que la nourriture s’enfonçe dans mes bras…pour, tout simplement, attendre de tisser ma toile vers le ciel. »

Le gland la remercia alors, bien qu’il n’eût qu’en partie compris , et s’en alla sous le regard de l’araignée, pensive.

 

« Te revoicit donc, solitude, étoile éternelle qui veille sur moi. Aujourd’hui, pour la première fois, j’ai peur de toi mon ami; mais je sais que tu ne me tueras point…seul grandir tue. »

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26th mars 2008

Le gland qui voulait devenir grand !

Salut !

Les week-end de trois jours, c’est rare et super ! Outre les devoirs où j’ai pu m’avancer, j’ai surtout passé ma troisième étoile ! Un vrai bonheur ! Malheureusement il ne faisait pas très beau et la soirée d’observation a été reporté. Mais il a neigé ! Quelques flocons simplement mais c’était fantastique !

Sinon je vous présente aujourd’hui la première partie d’un conte que je suis en train d’écrire. J’espère que cela vous plaira.

Bonne lecture !

  1. 1ere partie
  2. 2nd partie
  3. 3eme partie
  4. 4eme partie
  5. 5eme partie
  6. 6eme partie

 

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Le gland qui voulait devenir grand !

 

    Il était une fois un petit gland, de la taille d’un doigt d’enfant, qui vivait accroché fermement aux branches de sa mère. Parmi la multitude de fruits suspendus à l’arbre il n’en existait pas de plus capricieux ni de plus fainéant. Il passait sa journée à somnoler au soleil et à discuter paisiblement avec ses congénères.  Jamais il ne faisait d’ efforts, pourquoi donc ? Sa mère le nourrissait et le protégeait grâce à son feuillage. Il menait la belle vie…ou plutôt : il glandait.

Pourtant il se plaignait sans cesse. Il se plaignait de recevoir trop de vent, il se plaignait que les rayons du soleil ne l’atteignaient pas assez, il se plaignait lorsque des gouttes d’eau le mouillaient…il se plaignait. On aurait pu croire que sa seule occupation était de dormir et de se plaindre, mais nous nous serions trompé.

En réalité, il n’était obsédé que par une chose : devenir grand.

C’est pourquoi, un jour que son esprit était obnubilé par son complexe, le petit gland se tourna vers sa mère et lui dit : « Maman, je veux devenir grand. » Le chêne le dévisagea, choqué par de telles paroles si peu respectueuses : « Il en est hors de question mon fils, mais quelle idée saugrenue ! »

L’enfant fixa sa mère, sans broncher, avec néanmoins sur le visage un air un peu plus abattu et il répéta comme si nul ne lui avait répondu : « Maman, je veux devenir grand ! »

Alors l’arbre se pencha vers son fils énervé : « Jamais, jamais tu n’es content de quoi que ce soit ! N’es-tu donc pas satisfait de ce que tu as ?

-  Si, si bien sur, répondit l’enfant en pleurnichant, mais je ne suis pas heureux de ce que je suis : je veux être grand. »

La colère du chêne était retombée, le gland le regarda, attendant une réponse qui ne venait pas. Le visage de sa mère était impassible : l’enfant comprit qu’elle réfléchissait. Un léger sourire apparut alors : il espérait qu’elle allait le faire grandir.

Cependant lorsqu’elle reporta son attention sur lui, il n’y avait sur ses traits aucune trace de la résignation d’un être qui cède aux caprices de son fils; mais au contraire, le regard serein de quelqu’un qui a murement réfléchi sa décision.

« Alors soit, dit-elle simplement, grandis. »

L’enfant ouvrit de grands yeux, étonné par ce rapide consentement; mais au lieu de se sentir pousser comme il s’y attendait, il fut soudain violemment secoué. Entre deux soubresauts il réussit à jeter un coup d’oeil à sa mère, et à son regard effrayé le chêne répondit juste : « Va ! Et grandis mon fils ! »

L’arbre se déhanchait d’avant en arrière, de droite à gauche, remuant vigoureusement ses branches tel un chien qui s’ébroue. L’enfant demanda d’une voix tremblotante : « Comment ? »

Soudain une violente secousse lui fit lâcher prise et il vit rapidment l’arbre s’éloigner de lui tandis que le vent l’emportait au loin. Il eut seulement le temps de percevoir la dernière phrase de sa mère : « Deviens grand dans l’âme et tu deviendras grand dans le corps ! »

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14th novembre 2007

Le voyageur intergalactique.

Salut tous! Voilà ma dernière nouvelle. C’était sur un livre, il disait d’écrire une histoire où le soleil était le héros. Au début j’ai eu du mal car le gros problème était que le soleil, il ets immobile et je voyais mal comment faire une histoire avec un protagoniste ne pouvant que parler et observer… Mais je suis arrivée à y remédier, comment? Lizez l’histoire :)

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Le voyageur intergalactique.


     Il était une fois un soleil qui chaque jour restait en place sans faillir à sa mission, en observant la planète Terre.

Il n’avait jamais le droit de se reposer et s’ennuyait tellement !

Mais tel était son devoir que Mère Nature lui avait imposé : toujours éclairer notre planète pour que règne la vie.

Il avait alors obéit, sans fléchir, sans se plaindre, seul, sans personne avec qui parler.

Cependant aujourd’hui il n’en pouvait plus. Des millénaires s’étaient écoulés mais il ne connaissait pourtant du monde qui l’entourait que les quelques planètes qu’il réchauffait.

C’est pourquoi un jour il se rebella et transgressa la règle.
Cette journée n’était pas comme les autres, c’était une des rares où le Soleil était caché par la Lune.

Et cette fois-ci, sans hésiter, il saisit l’occasion et tandis que Mère Nature ne pouvait l’observer, il s’éclipsa.

Il savait que le satellite de la Terre cacherait un moment sa fuite mais cela ne serait pas éternel et quand les hommes ne le verraient pas réapparaître et qu’ils s’inquièteraient, elle le saurait…
Alors, sans réfléchir à ce qu’il faisait, il traversa à la vitesse de la lumière le système solaire avant de s’engager dans un monde inconnu.

Peu de temps après il atteignit la galaxie d’Andromède et ralentit sa course pour observer cette étrange contrée.


     Tandis qu’il pénétrait en terre étrangère il fut accueilli par une vive exclamation. C’était la première fois que les habitants de la région voyaient un tel phénomène et ils s’imaginèrent d’abord avoir sous les yeux une immense étoile filante avant de se rendre compte que c’était un soleil en mouvement.

Pour sa part le voyageur du système solaire fut émerveillé de se retrouver au milieu des siens, dans un amas d’étoiles.

Lui qui se croyait unique dans l’univers il réalisa qu’il existait des milliards d’êtres semblables devant, eux aussi, éclairer leur entourage.

Les plus jeunes soleils, ceux qui n’avaient que quelques millions d’années, semblaient curieux de le connaître, d’entendre le récit de son aventure et de savoir par quel miracle il pouvait voyager.

Mais lorsque le fuyard s’approchait d’eux pour satisfaire leur désir de connaissances et apprendre par le même biais comment s’organisait leur région, les ancêtres qui n’étaient pas loin le faisaient reculer en tonnant: « Ne t’approche pas Rebelle! Il ne faudrait pas que tes idées s’étendent au delà de ta galaxie et viennent souiller la pureté du dévouement de notre race. »

Alors le Soleil rebroussait chemin, pantois et déçu.


     Après quelques essais d’approche infructueux, l’astre quitta cette galaxie peu hospitalière.

Il erra un moment sans savoir où aller mais certain de ne jamais retourner chez lui, en captivité; il était si bon d’être libre !

Tandis qu’il voyageait, il fit la rencontre d’un être des plus surprenant. Ils faillirent se heurter et le Soleil l’évita de justesse.

C’était une comète à la longue chevelure argentée dont la taille était bien inférieure à celle de l’étoile qui l’observait.

Mais à peine eut-il reprit ses esprits que l’étranger repartait déjà dans l’espace.

Le Soleil le suivit, curieux, et lui cria: « Attends-moi voyageur, où vas-tu comme ça? »

Sans s’arrêter la comète lui répondit: « Je ne sais pas, je voyage… »

L’astre se dit que cet être était bien étrange. Il disait ne pouvoir s’arrêter de courir tandis que lui avait défié Mère Nature.

Malgré tout il continua à le suivre intrigué : « Aurais-tu comme moi désobéi aux tiens et décidé de découvrir l’Univers? »

Le Soleil était tout excité, c’était la première fois qu’il parlait à une comète car, même s’il y en avait dans son système solaire, il était toujours trop occupé à réchauffer les astres environnants et cette race allait tellement vite qu’il ne pouvait échanger ne serait-ce qu’un mot avec eux.

La comète se retourna pour faire face à son interlocuteur qui peinait à le rattraper mais il continua néanmoins à filer dans l’espace et lui répondit : « Non, j’ai toujours connu la liberté. Mais tu sais, courir sans cesse n’est pas de tout repos et je paye les conséquences de cette absence de contraintes : dès que je m’approche d’une étoile, comme toi par exemple, je me désintègre chaque fois un peu plus. »

Quelques minutes s’écoulèrent et le Soleil demanda de nouveau: « Sais-tu, toi qui voyage toute ta vie, où prend fin cet immense Univers ? »

La comète rigola avant de répondre : « Non, voilà tout mon problème! J’avance, j’avance et jamais je n’en vois la fin. Peut-être est-il infini… »

L’astre acquiesça, il en apprenait beaucoup durant cette expédition.

« Je te remercie de tout mon coeur de ces renseignements mais j’aurais une dernière question : pourrais-tu m’indiquer un lieu intéressant à visiter?

- Non, je n’ai que trop parlé avec toi. Si je continue je ne serai bientôt plus que poussière. Va t’en ! »

Et sans que l’étoile ne puisse réagir la comète prit de la vitesse et le distança avant que l’astre ne le perde de vue.


     Au même moment Mère Nature se rendit compte de la disparition du Soleil et, tentant de contenir sa colère, elle convoqua son plus vaillant serviteur, la lumière :

« Mon ami, notre système solaire coure un grave danger. Je pense que tu l’as remarqué : l’astre de la vie s’est enfui.

Je crains pour l’existence des êtres vivants sur la Terre. Je vais essayer d’atténuer les dégats, mais s’il plaît va le chercher car lui seul peut rétablir l’équilibre. »

La lumière accepta et promit de le ramener le plus vite possible.


     Pendant ce temps le Soleil errait dans l’Univers, perdu, mais heureux d’être libre.

Et tandis qu’il se promenait sans direction donnée son regard fut soudain attiré par une magnifique créature.

Il arrêta sa course et la contempla avec un sourire béa.

Alors que son coeur battait la chamade et qu’il ne pouvait détacher ses yeux d’elle, cette dernière prit la parole d’une voix sensuelle et séduisante: « Bonjour jeune Soleil, ravie de te rencontrer. Je me présente, je m’apelle Envoutement et j’appartient à la race des trous noirs. Que me vaut l’honneur de ta visite? »

L’astre tenta de répondre mais, bégayant, il ne réussit à sortir que quelques mots dépourvus de sens. Sans plus attendre Envoutement poursuivit : « Tu es peu bavard étranger, me mépriserais-tu? »

Le Soleil se ressaisit quelque peu et s’exclama confus: « Oh non ma dame, tout au contraire, mon coeur brûle d’admiration pour vous. Je suis un hors-la-loi, j’ai quitté ma contrée pour voyager et je ne m’attendais pas à rencontrer une personne avec une aussi grande beauté. »

Le trou noir lui fit un large sourire et affirma: « Vos mots me vont droit au coeur.

  • Si je vous dis cela, c’est que vous allumez en moi une ardente passion qui ne pourrait s’éteindre. »

Envoutement attendit quelques temps, laissant son charme naturel agir avant de demander doucement : « Voudrais-tu t’approcher beau voyageur que je te montre l’étendue de ma splendeur et de mon être? »

L’astre acquiesça, ravi, et tandis qu’il s’apprêtait à la rejoindre pour jamais une voix semblant venir de chaque recoin de l’Univers tonna: « Ne le touche pas Noire Beauté ou la colère de Mère Nature viendra mettre fin à tes jours! »

Déboussolé le Soleil regarda autour de lui sans rien apercevoir d’autre que le trou noir qui gronda : «  Qui es-tu donc pour me donner des ordres? »

Et quelque part une voix répondit: « Je suis la lumière, le chasseur céleste, et je viens chercher ta proie. »

L’astre solaire avait l’esprit bien trop embrumé pour comprendre que sa liberté n’était plus et il s’inquiétait seulement pour le sublime être qui l’avait envouté.

Alors la lumière se détourna du trou noir et parla fermement au Soleil: « Tu dois rentrer chez toi, il en va de la vie de millards d’hommes, d’animaux et de plantes. Ils ont besoin de toi.

  • Non, non, je ne peux pas, je veux rester avec Envoutement, tu ne me feras pas changer d’avis. »

Le dévoué serviteur de Mère Nature, ne supportant plus d’être sans arrêt contredit et ralenti dans ses projets, rassembla son pouvoir et hurla: « Obéis moi! »

Ce fut comme une déflagration qui brisa l’enchantement et sortit le Soleil d’un long rêve.

Lorsque ce dernier eut repris ses esprits la lumière lui expliqua calmement la situation et convainquit l’astre de reprendre son rôle dans le système solaire.

L’étoile ne lui opposa que peu de résistance, trop fatigué par son voyage et les derniers évènements.

Le chasseur céleste escorta ensuite le Soleil le long du chemin de retour n’oubliant pas de lui faire de nombreuses remontrances sur ses actes irréfléchis.

Quand ils arrivèrent l’astre reprit immédiatement sa place au sein de sa galaxie, réchauffant de nouveau le coeur des êtres qu’il avait abandonné.


     Par la suite Mère Nature vint le voir et, contre tout ce à quoi il aurait pu s’attendre, elle s’excusa de ne pas lui avoir laissé assez de liberté.

Elle lui promit alors qu’à chaque éclipse, sans que l’oeil humain ne puisse s’en rendre compte et que cela n’ait de graves conséquences, il pourrait quitter son rôle et voyager un cours instant.

C’est ainsi que la vie reprit son cours normal. Et tandis qu’un jour il faisait le point sur son aventure l’astre comprit que les êtres étaient la plupart du temps égoïstes, vicieux ou antipathiques et que rien ne vaut sa propre familleet ses amis.

Pour le Soleil rien ne valait son système solaire…

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