Souffle Mots

Cris d’injustice

27th mai 2008

Cris d’injustice

Salut !

Cette semaine je vous montre, non pas un de mes textes; mais celui de ma soeur jumelle , Nyome sur Internet !

Sa nouvelle porte sur le thème de mon post précédent, étant également le résultat d’un exercice de français où elle a voulu se surpasser.

Et d’après moi, elle y est arrivée !

Je vous serai donc reconnaissante (et elle encore plus) si vous pouviez donner votre avis sur le texte.

Bye et bonne lecture.

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Cris d’injustice

    Le jeune homme que vous voyez là-bas, en costard-cravate, assis à son bureau : C’est Laurent. Il est informaticien depuis cinq ans dans la même boîte et il s’y plait bien. Ses collègues sont sympas et il gagne bien sa vie.


 

***
(30 années auparavant)

    Il est cinq heures du matin et une femme arrive, conduite par un taxi à l’hôpital de la Timône. Elle est installée dans une chambre individuelle et elle est prise en charge par les médecins. Son mari est à ses côtés et la soutient.

 

***

    Et voilà Mia, qui sort encore de chez elle, comme tous les soirs … Elle a du mal à marcher avec ses talons aiguilles et les canettes de bière au sol. Elle porte une jupe très courte avec des collants transparents et un décolleté que le l’on pourrait appeler un présentoir. En fait, dans ce quartier délabré, elle fait parti du décor …


***
(30 années auparavant)

 

    Il est cinq heures du matin et une femme est allongée dans un petit lit branlant, en sueur. La bicoque est trop éloignée d’un hôpital pour y aller et ils ne peuvent prendre le bus par manque de moyens. La femme est entourée de ses proches et hurle.

 

***

    Laurent se lève de sa chaise, une sorte de trône sur lequel il siège toute la journée et se dirige vers la porte ; il est temps de partir. Dans sa voiture, en rentrant chez lui, il pense à ses enfants qu’il va revoir après une longue journée et à sa petite femme qu’il adore. Il roule tranquillement, heureux.

 

                             ***
                                       (30 années auparavant)

 

    Dans l’hôpital, le soleil pointe le bout de son nez à l’horizon ; Laurent aussi. Sa mère le prend dans ses bras et l’embrasse. Il en a de la chance, ce petit être, d’être né avec une cuillère en argent dans la bouche …

 

***

    Mia ne marche plus, ça fait depuis quelques heures qu’elle reste ici, à attendre. Elle est très mince, la vie est devenue trop cher et elle n’arrive plus à se nourrir. Elle commence à avoir mal au ventre, l’angoisse monte. Ses yeux tristes observent la rue , elle cherche son client : ce soir elle ne sera pas seule.


***
(30 années auparavant)

 

    Le silence se fait dans la bicoque et un petit cri apparait alors : Mia vient de naitre. Elle se met à pleurer, son premier cri de désespoir.

 

Lorsque nous naissons nous ne nous rendons pas compte que nous sommes déjà victime de l’injustice.

 

 

 

 

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20th mai 2008

Les diamants de justice.

Salut !

J’ai eu les résultats du brevet blanc ! Tout comme je l’espérais :) … Même en français, en argumentation je m’y attendais pas : 18,5 !

M’enfin, c’est pas le sujet de ce post…

Je vous montre aujourd’hui une rédaction que j’ai fait en français, à la base c’était un tout petit exercice, mais bien sur, je ne pouvais pas me contenter d’en faire seulement 20 lignes… Il fallait raconter une histoire décrivant l’injustice dans le monde.

J’espère qu’elle vous plaira :)

Bye

 

Les diamants de justice.

 

C’était une rue. Une rue sombre, peu passante, surtout en ce soir d’hiver. Des diamants volés au ciel commençaient à recouvrir le sol que de rares personnes, emmitouflés dans leurs manteaux, capuchons relevés, piétinaient d’un pas pressé.
Seule une jeune femme prêtait attention à ces joyaux célestes.
Elle était adossée à la pierre froide d’une maison, les genoux recroquevillés pour se tenir chaud et elle tendait les bras loin devant elle. Les mains en coupe elle attendait que quelques flocons daignent se déposer dans ses paumes. Elle rapprochait alors ses mains et buvait l’eau qui avait fondu.

Un peu plus loin, au coin de la rue, un groupe de jeunes s’intéressaient, eux, à d’autres diamants, un peu plus gros, un peu moins froids.
« Vole un collier et tu seras des nôtres » disait le chef au plus jeune.
Ce dernier regardait la bijouterie , hésitant.

Ce garçon là, c’était un fils de riche, un de ceux qui ont tout ce qu’ils veulent dès qu’ils le veulent. Seulement ce qu’il voulait, lui, c’était être accepté pour qui il était : il voulait entrer dans le groupe.

 

Soudain une sonnerie stridente retentit. La jeune femme tourne la tête, elle voit passer en courant un adolescent terrorisé qui lui lance un collier à ses pieds.

Déjà une foule se précipitait dans la rue en même temps que des policiers.
La jeune femme ramassa le collier, le tourna, le retourna, l’examina, le sourire au lèvres. Et tous autour la fixaient, horrifiés, la regardaient rêver. Elle rêvait à un bon repas chaud, à une petite maison, à un lit bien douillet…
Les forces de l’ordre la menottèrent. Elle était coupable, ils en étaient sûrs ; tout l’accusait : elle avait le collier dans les mains.
Ils n’avaient rien vu, mais ils savaient qu’ils devaient la condamner. Une femme qui rêve : quel délit !

 

Autour, certains savaient la vérité mais ils se taisaient : ils avaient peur. Peur de ce garçon, peu de son père fortuné, peur de dénoncer…
« De toute façon cette femme n’a rien à perdre. » se disaient-ils. Eux, s’ils parlaient avaient beaucoup à perdre.
Mais dans le monde il existe aussi, bien que très peu, des personnes justes.
Un homme, un dénommé Justin Droitice, se fraya un chemin à travers la foule et s’approcha des policiers. Il leur raconta tout et la jeune femme fut graciée. L’homme repartit heureux: il avait fait son devoir.

Evidemment, le vendeur de la bijouterie reprit son collier, furibond. Mais son geste fut tellement brutal que le bijoux se brisa en des dizaines de diamants qui s’éparpillèrent dans la neige.
Le commerçant, rouge de fureur, s’époumona que les joyaux lui appartenaient mais il y renonça vite car nul ne l’écoutait, trop affairé à ramasser les diamants
Les policiers, eux, avaient disparu, s’étant mis à la recherche du réel criminel et il ne fallait plus rien attendre d’eux.

Pendant tout ce temps, la femme avait remis ses mains en coupe, bras tendus, et attendait d’une patience divine de pouvoir boire ses diamants gelés.
Elle vit alors tomber une perle blanche, puis deux, et trois, et ainsi de suite des dizaines de joyaux ruisselèrent dans ses mains.
Elle releva la tête et découvrit, surprise, des visages emplis de pitié penchés au-dessus d’elle. Elle leur sourit, les remercia avec de maladroites paroles, se leva et disparut dans la nuit : elle allait tenter de réaliser ses rêves.

 
Quelques mois plus tard, dans son petit H.L.M. la jeune femme lisait le journal. En gros titre: « Le fils d’un riche politicien emprisonné ! ».
Elle poursuivit sa lecture et une phrase en bas de page l’intrigua; le nom du dénommé éveillant sa mémoire.
Elle versa alors quelques diamants : « Justin Droitice, décédé le 9 Avril »
Et oui, quand on bouleverse la vie privée d’un personne importante, un accident est vite arrivé.

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8th mai 2008

Cage de ma vie.

Salut !

Ouf, j’ai terminé mon poème ce matin avant de partir en cours, dur dur ;) Etrangement les petits coups de blues, ça aide à trouver l’inspiration !

J’espère que vous comprendrez de quoi je parle, car souvent mes poèmes sont flous…

Sinon, j’ai réussi ma petite prestation de chant, et le mieux, c’est que j’ai envie de recommencer ! On aura plus de raison de me dire de ma taire lol.

Bon d’accord, j’arrête de parler de moi,

Bonne lecture.

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Cage de ma vie.

 

Ô puissant Seigneur ! Ô suprême Empereur,

Sur ma vie entière, sur mon destin tu règnes,

Et l’amour puis la peine à tour de rôle enseignes.

Disciple dévoué, cela fut mon erreur.


Ô sournois gardien, de ma clef détenteur !

Derrière les barreaux des sentiments, derrière

Le mur de mon silence, enchainé à la pierre,

Les armes je rends; moi, farouche serviteur.


Ô vaillant compagnon ! Crains mon prochain réveil !

Je deviens animal, sans aucune morale,

Toutes griffes sorties : la méfiance s’installe.


Ô bourreau inconscient ! Observe donc l’éveil

D’un désir grandissant de liberté. Regarde !

Une larme s’enfuit de la prison. Prends garde !

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