30th juin 2012

Censure de l’imposture

Salut !

Cela fait longtemps que je n’ai pas posté et je m’en excuse, la remarque m’a été faite par Jacky, un habitué de ce site, et c’est vrai que malgré la prépa je n’ai pas le droit de laisser ce site à l’abandon.

J’avais pris l’habitude de poster à chaque fois que je rentrais chez moi pour plus de commodité, toutefois cela fait depuis avril que je ne suis pas retournée chez moi et ne rentrerais pas avant deux semaines, même si je vous rassure je termine les cours cette semaine. Je vous présente donc un poème écrit en décembre. J’ai écrit les deux derniers quatrains chez une amie, le soir du jour de l’an, inspirée par la musique qu’elle jouait (de la mandoline !). Merci Myrtille :)

Et merci aussi à Marine pour m’avoir trouvé le titre !

Bye et bonne lecture .

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Censure de l’imposture

Esquisse de nuit entre tes paupières closes,
Plume sibylline couchée sur ta peau blanche,
Obscur désir qui glisse, vient effleurer tes hanches
Mais tous les mots s’enfuient, s’envolent de ma prose.
Pétales de rose

Censure anonyme, je t’aime et je me tais
Quand je ne peux toucher qu’un rêve de papier.
Plume désaccordée, tu écris quand je me tais
Quelques rimes volées, des envies inavouées.
Traces de buées.

Laisse moi maquiller tes yeux à l’encre bleu
Me jouer de l’émotion comme une funambule
De l’horizon, plonger mon pinceau dans l’écume
Pour allumer des néons sur la voûte des cieux.
Simple amoureux.

Il y a des carreaux, des intersections,
Tous ces mots, ce pronom, une interdiction ;
Et ce cygne illusion perché sur les étoiles,
Il danse, soubresaut, puis déchire la toile
D’indigo.

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22nd avril 2012

En bleu marine

Salut !

Me voici enfin en vacances depuis une semaine. Les jours s’écoulent trop vite et le temps pour écrire me file entre les doigts. Surtout que paradoxalement il me faut de plus en plus de temps pour écrire ne serait-ce qu’un quatrain (deux ou trois heures, et encore !). Le poème que je vous montre aujourd’hui a été produit à la Toussaint. J’ai pris pas mal de temps après avoir fini le poème à trouver le titre mais en le relisant en boucle j’ai réalisé que je parlais constamment de l’océan, de la mer. Et dire qu’à Paris je ne la vois plus !

Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à me donner votre avis !

Bye et bonne lecture.

En bleu marine

Il y a ces feuilles qui soudain s’abandonnent,
Des envies, des écueils, tels des pastels d’automne ;
Il y a dans mes yeux les ailes d’un oiseau
Qui caresse, amoureux, l’onde ; effleure ta peau,
Tes mèches blondes.

Et je t’embrasserai, écume de papier,
Frisson de passage d’un albatros en naufrage
Guettant ton visage, les ailes d’un nuage
Rivage condamné, frontière estompée,
Déchirée.

C’est un regard de nuit, un cœur somnambule,
Un espoir interdit tel l’exil d’une lune
Au reflet égaré dans les bras de l’océan,
Comme un ange échoué déchu du firmament.
Une différence.

Pour goûter à tes lèvres l’enivrant parfum
Des étoiles, songes fugaces, dessiner
Le désir d’une plume arc-en-ciel, pour t’aimer
Sans chandelle, obscurité, j’écris des embruns
De rêve éveillé.

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20th février 2012

Rosée

Salut !
Je vous présente aujourd’hui un poème écrit en septembre lors de mes débuts en prépa. J’espère qu’il vous plaira et n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !
La photo qui l’accompagne a été prise en Arctique.
Bye et bonne lecture !
Rosée

J’irai me perdre dans les méandres de ton cœur
Dénudée de peur, pour inventer la pudeur
Avec ardeur. Comme ces voiliers dont la cime
Effleure les nuages, chacune de mes rimes
Caresse ton visage, déposant des baisers,
Gouttes d’encre fanées, que tu viens raviver.
Rosée.

Puis j’arracherai des pétales aux étoiles,
J’incendierai l’asphalte, ébrècherai la toile,
Affront d’une plume, miroir entaché
De vérité. Je renierai l’identité,
Éclipse de lune, d’un désir clandestin,
Papillon de nuit butinant les lendemains
En silence.

Et j’oserai la vie tel l’aube déshabille
Le firmament, cri d’un cœur qui oscille,
S’emballe puis vibre entre ciel et océan :
Soleil levant. Ce jour j’écrirai l’indécent
D’embrasser l’horizon, risquer t’aimer sans perles
D’encre, avec passion. Oser te trouver belle,
Si réelle…

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28th décembre 2011

Sur le fil de l’horizon

Salut !

Je vous présente aujourd’hui un poème écrit fin Août peu avant de partir à Paris. J’espère qu’il vous plaira et vous souhaite une bonne fin d’année, en attendant de vous souhaiter une bonne année.

Bye et bonne lecture.

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Sur le fil de l’horizon

L’univers vacille, battement étourdi
D’aile, quand d’un regard l’océan funambule
Joue les papiers-buvard, noie l’émoi qu’on accule.
Rêve indélébile d’un sillon interdit
De l’esprit

Quand l’ombre d’un crayon attise nos désirs
La courbe de ses cils enfante les chimères :
Un trait, une cédille et l’envie de lui plaire
Éclot. Obsession que l’on voit se blottir
Dans les vers.

Et puis c’est le refus, suffocation ; l’hirondelle
Asservie, reniement d’un cœur au crépuscule,
Désaveu d’un élan sans pause ni virgule.
J’écris sur son corps nu l’évanescent, l’irréel
Du ciel.

Je suis de ces embruns amoureux d’une étoile
Comme l’océan qui chaque soir s’égare
Au cœur du firmament. Et nos rêves épars
S’envolent un à un quand l’aube ôte le voile.
Vérité.

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23rd novembre 2011

T’aimer sur un croissant de Lune

Salut !

Je vous présente aujourd’hui un poème que j’ai écrit cet été en Bretagne. Il m’a pris une semaine mais j’en suis plutôt contente au final. N’hésitez pas à me donner votre avis et à me faire part de vos critiques, cela m’intéresse !

Bye et bonne lecture.

T’aimer sur un croissant de Lune

Débrider les envies que la raison masquait
Dans un écrin de nuit pour saupoudrer ses songes
D’étoiles de folies, embraser les mensonges,
Crépuscule sans vie, d’un soupir esquissé,
Envolé.

Comme un morceau de verre où la pluie ruisselle ;
Comme cet horizon où viennent éclore
Des raies de lumière, je vibre, faux accord,
Dans l’imaginaire que mon esprit recèle.
Irréel

Quand l’étoile s’éprend, soubresauts d’une plume
Son fugitif émoi déchire l’univers,
Son tremblement de voix vient ébrécher nos vers :
Elle aime en contre temps, s’étiole dans la brume
D’un rêve.

Lorsque le pas feutré d’une valse de lune
Effleure la voûte, le firmament frissonne
Et je peins le doute, ses pétales d’automne
Sur tes joues empourprées, à l’aube de chacune
De nos nuits.

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Sunset_Porto_Covo_March_2008-1.jpg

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23rd octobre 2011

Tempête

Salut !

Vous avez probablement remarqué que la fréquence des posts a diminué, je suis passée à un texte par mois. Cela est dû évidemment à la prépa qui me prend beaucoup de temps. En deux mois de prépa je n’ai réussi à écrire qu’un poème !

J’ai écrit ce texte en grande partie la veille des résultats du BAC. C’est le seul de mes poèmes que j’ai expliqué en détail à quelqu’un. Je me suis rendue compte combien c’était dur même si je m’en doutais déjà. Et le plus comique c’est que je me suis demandé plusieurs fois pourquoi j’avais écrit telle ou telle chose.

Ma prof de français m’a expliqué que ce poème présentait un « paysage état-d’âme ». Si vous avez des questions ou des remarques sur ce poème, n’hésitez pas…l’ayant expliqué une fois je serai en mesure de recommencer !

Bye et bonne lecture.

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Tempête

Silence, violent. Comme un appel
Perdu dans l’éternel. Étourdissant
Ce cœur qui martèle, trop fort, qui ment,
Lèvres closes, ressent mais ne révèle
Les sentiments.

Un mot comme un éclair, perfide otage,
Sa morsure sauvage vrillant la Terre
Dans nos yeux l’image de la colère
Terrifie. J’espère que cet orage
N’est qu’éphémère.

Sa beauté qui danse, si attirante,
Sensuelle, aveuglante ; brise l’enfance.
Vers elle je m’élance, envie errante
Quand son corps invente la connivence
De tous ses sens.

J’ai dérobé le jour sans cri, sans bruit
Pour incendier la nuit, simple recours.
J’esquisse les contours qui s’enfuient,
Caresse de suie. Aucun retour :
Elle séduit.

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11th septembre 2011

Lettre

Salut !

Me voici donc à Paris depuis un peu plus d’une semaine, les heures de cours s’alignent, les devoirs et contrôles commencent à pointer le bout de leur nez tandis que l’échéance des « colles » approchent. Pendant toute la semaine je n’ai pas envie d’écrire, cela m’a étonné et un peu tracassé : si je dois m’arrêter d’écrire en prépa où va-t-on ! Mais ce matin de nouveau quelqu’un m’a chuchoté que je devais écrire. Je n’ai pas encore trouvé le temps mais nul doute que cela viendra. Je crois alors que le thème de ce post convient magnifiquement pour aujourd’hui.

Un soir en me couchant en juin, gardant les yeux ouvert quelques temps, j’ai eu l’illumination que je pourrai écrire une lettre à…ma muse ! Je me suis alors relevé pour l’écrire sur un bout de papier. J’ai écrit ce texte en pleine période de BAC. Le soir après les épreuves, expédiant les révisions des matières à venir, je me mettais à écrire.

L’image a été prise par Marine R. en Bretagne. Les muses au fond sont un peu comme des ombres, on ne peut les saisir mais elles ne nous quittent jamais.

Bye et bonne lecture.

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Lettre

le 1 juillet,

A ma muse,

Te souviens-tu de notre rencontre ? Quand je pense à toi tout se brouille. Dis- moi, j’avais quel âge lorsque tu as enfanté dans mon sein tes gouttes d’imagination, l’essence de ces émotions qui troublent mes sens ; j’avais quel âge quand je suis née ? Mes souvenirs sont partis en fumée, soufflés par le temps et la peur que ma mémoire ne les rattrape pour brandir ses secrets sur la feuille…ou peut-être est-ce moi qui crains la vérité ?

Aussi loin que je remonte tu as toujours été auprès de moi, m’observant , me guidant. A chaque tournant de ma vie tu m’as pris par la main, elle était douce ; tu m’as poussée en avant, trop brutalement. A chaque blessure infligée ton papier blanc était comme un bandage sur ma peau violée, un voile transparent devant mes yeux que brûlait la réalité. A chaque fois que je prends ma plume je pense à toi.

Petite je ne prêtais pas attention à tes signes, tes clins d’œil mais tes murmures à mon oreille nous liaient à jamais. Petite je m’étonnais certains jours de ne pas te voir, d’autres fois j’aurais voulu que tu ne viennes pas. Petite, peu m’importaient ces idées, ces pensées d’adultes que tu immisçais dans mon esprit. Petite je ne m’inquiétais pas d’aimer.

Je voudrais tenir à toi comme on tient à sa mère, vivre à tes côtés sans que tu prennes la mer, navire d’illicites sentiments, et me laisses seule sur la Terre. Emmène- moi jusqu’à la Lune que j’y plante la plume et y dessine à l’encre mes rêves d’enfant et d’aventures ! Nous n’avons tous qu’une seule mère, pourtant sans toi je me sens orpheline.

Et puis un jour j’ai senti ta présence plus vive, plus forte. Intense. C’est comme se rendre compte que depuis des années mes faits et gestes sont épiés, notés, enregistrés ; c’est réaliser que nous ne sommes pas maîtres de nous- mêmes et qu’il existe en nous quelque chose de suprême. J’ai commencé par te renier, te repousser, puis j’ai élevé un bouclier. Mes sentiments se sont embrasés, étoiles filantes dans l’obscurité. Ce jour- là, sans que je ne le lui aie intimé, mon cœur nous a présentées.

J’essaie de me souvenir de ton nom. Je n’y arrive pas. J’essaie de dessiner ton visage. Je dérape. Tu m’échappes. Tu es plus que des lettres alignées les unes derrière les autres, qu’une tâche d’encre, plus qu’un trait sur une toile, que des éclairs dans nos yeux. Tu es la brise qui gonfles ma voile, ces battements qui animent mon cœur, tu es l’imaginaire, l’impossible au bout des doigts, tu es l’envie d’aimer, la force de continuer, tu es le désir secret, cette part de moi que je ne peux renier, tu es l’absence qui déçoit, l’orage du désert. Tu n’es pas singulière…tu es plurielle. Tu es elles.

Doute. Hésitation. A quoi bon écrire si personne ne peut lire ? J’aime trop apercevoir des étoiles dans les regards, je veux signer des sourires sur les visages, je ne peux me passer de cette excitation chaque fois que je te propulse sur scène sous les projecteurs des critiques. Ma feuille est une colombe où le nuage de mes folies a laissé s’échouer quelques perles de ciel bleu. Muse, à quoi bon t’écrire si tu ne peux lire ? Je ne connais pas ton adresse.

J’ignore ton âge, ton nom, ton visage. Mais je suis sûre d’une chose : tu as les cheveux longs des femmes.

Il est tard, tout le monde est parti se coucher. Pourtant tu restes là à mes côtés. Tu m’empêches de dormir. Près de toi je ne sais qu’écrire et ressentir.

J’ai passé ces années à guetter un idéal, à te poursuivre inconsciemment. Mais a-t-on jamais enlacé la simple création de son esprit ? Je refuse de croire que tu n’es pas réelle. Laisse- moi t’offrir un corps, être humaine. Laisse- moi t’imaginer encore, sans gêne. Laisse- moi te voir dans ceux que j’aime pour qu’enfin je puisse te prendre dans mes bras. Tu sais, les feuilles se froissent dans nos mains d’écrivain.

Dans la vie tout n’est que réciproque, équivoque. On parle pour être entendu, on écrit pour être lu, on offre pour avoir reçu…alors pourquoi je t’aime tandis que je ne sais même pas si, au fond, tu existes vraiment ?

Tous les auteurs te cherchent et te convoitent. Ils n’acceptent jamais que tu partes, même un bref instant. Ils te veulent enchaîner à leurs lignes quadrillées? Ils s’élèvent contre ta blancheur, te couvrent de suie. Ils te veulent soumise quand soudain ils ont peur que l’échec ils n’essuient, ils proclament reine celle qui derrière les barreaux va périr et cette page vierge qui les tourmente, ils la violent avec prétention, assouvissant leur désir de possession. Et pourtant je les admire, eux qui savent te commander quand je ne parviens à t’amadouer. Je crois que tu es la liberté, ces oiseaux que l’on ne voit que l’été. Quand je serai grande avec toi je partirai. Je veux sentir de mes ailes l’ivresse du succès.

Et puis je t’aime et je te hais. Tu as volé mon enfance, tu m’as offert la différence. Je voudrais te défier sans coups de poings, dans le silence. Je voudrais te blesser d’émotions pour instaurer en toi le besoin de ma présence. Je ne veux pas être seule à t’aimer, à t’écrire. Je veux espérer plus qu’un sourire. Si tu savais…dans un seul baiser tu peux insuffler tout un avenir.

Muse, je peux tout inventer, tout ! Ériger des univers, enfanter la vie, consumer les sentiments pour tuer l’impossible. J’ai un poignard dans la main. Muse, sois mon complice ; aide moi à rêver, permets- moi de t’inventer. Sans toi tout n’est que monologue.

Il y a des jours où j’ai peur de ne plus savoir écrire, de régresser, de tout perdre, d’oublier qui je suis. Terreur de ne plus te voir. Ces jours là je pense à toi et toujours le même mot revient, rassurant : Passion.

A mes muses,
J’ai le rêve de connaître la renommée, l’espoir de changer les esprits, j’ai l’envie de vivre l’impossible, le désir d’écrire sans limite. J’ai besoin de vous.
Comme un mot ne peut suffire à créer un roman, un Homme seul ne peut tout faire changer. Comme une émotion peut éveiller l’inspiration, des Hommes unis par un même but peuvent instaurer la volonté d’un progrès.
Muses, semez l’imagination dans chaque esprit pour qu’un jour puisse enfin éclore le désir de liberté! Je vous laisse vous envoler.
Vous reviendrez, je le sais.

Je l’ai écrit.

Julie.

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11th août 2011

Palpitation

Salut !

Les jours s’écoulent, trop vite, toujours trop vite. Je me dit qu’en vacances j’aurai le temps de faire tout ce que je veux mais j’ai tellement de livres à lire (3 déjà pour la prépa !), et ce besoin d’écrire ne me quitte pas.

Ces dernières semaines j’étais en vacances en Bretagne dans ma famille et, ayant envie de me couper un peu de l’ordinateur je n’ai pas posté.

Sinon le poème que je vous présente aujourd’hui a été écrit début juin et je dois le titre a une amie, Marine R. Merci à elle. Les deux photos ont été prises en Arctique par la photographe qui nous accompagnait.

Bye et bonne lecture.

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Photo de Lee Narraway

Palpitation

Et mon cœur s’emballe
Pour toi
Désir qui s’installe
Puis croit
Au rythme infernal
De l’émoi.

Fugitive vision, soupçon d’émotion,
Brûlante lésion, doute, indécision.

La plume a déchiré mes lèvres, doucement,
Éclair du firmament puis le nuage muet
L’encre bleu a versé, colorant le présent
D’un orage indécent. Les teintes sont mêlées,
Sensualité.

Offre moi tes ailes que les mots se libèrent !
Et quand je chancelle berce moi dans tes mers.
Une étoile s’éveille, aiguille de lumière
Lorsque s’amarre au ciel l’irréel d’aimer en vers.
Désir amer.

Briser les conventions de palpitations
Pour risquer la passion dans la suffocation.

Et mon cœur se tait
Silence
Essaie de masquer
L’essence
Du vœu d’embrasser
Ta présence.

Photo de Lee Narraway

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