Souffle Mots

Cauchemars

15th décembre 2017

Cauchemars

Salut !

Il y a une semaine, en rentrant du travail (et oui maintenant je ne suis plus étudiante alors que depuis que je tiens ce site je l’ai toujours été ! Il faut dire qu’en quelque sorte nous naissons étudiants. Enfin là n’est pas le sujet !) j’ai eu une idée de poème. Et surtout l’envie d’en écrire un. Cela faisait tellement longtemps…depuis l’été 2012….

Les photos ont été prise durant un voyage en Finlande il y a un mois.

J’espère que vous apprécierez ce nouveau poème sortie d’outre-tombe !

Bonnes fêtes et bonne lecture !

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Cauchemars

Dans nos rêves, rouge, un corbeau s’envole
Car la trêve n’est plus et les corps tombent.
Nus dans leur uniformes, face à la mort se frôlent,
Des Hommes. Le jour est d’ombres.
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Aux tréfonds de la nuit, le monde devient paradoxale :
Qui ne vit que pour mourir,
Dans un trou, criblé de balles ?
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Des cris et des ébats ; muets on se débat,
Pour un peu d’air et de lumière,
Rattraper un corbeau qui ne reviendra pas.
Il est parti pour demain et c’était hier.
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Nous nous réveillerons à ses côtés,
Transits et brûlants des effluves partagées,
Pour regarder l’heureux éveil
De celui qui ne rêve pas.
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20th février 2013

Croquis

Salut !

Je sais, cela fait longtemps, voir très longtemps que je n’ai pas posté, encore cette prépa ! Ce texte a été écrit en août et début septembre. Pour moi ce poème en prose correspond parfaitement au titre, un croquis, car j’ai tenté de mettre par écrit les images que j’avais dans ma tête. J’espère que cela vous plaira.

Les deux photos ont été prises lors de mes vacances en Bretagne l’été dernier (eh oui source de nombreuses photos !)

Bye et bonne lecture.

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Croquis

J’ai rêvé.
J’ai rêvé à un ciel couleur de rouille et à un océan de fer chauffé à blanc, tempête d’écume. j’ai griffonné dans mon esprit, image un peu floue, les contours tremblants d’une muraille plus longue que l’horizon pour percher ensuite sur les créneaux de la plus tour, la silhouette mouvante d’un enfant. Ses jambes se balancent doucement dans le vide, comme s’il battait la mesure, comme s’il comptait les secondes ou les battements de son cœur.
Je me souviens de son regard attentif posé sur ma bougie, cette petite veilleuse que j’ai allumé pour avoir moins peur de l’obscurité. Il observait la flamme comme on fixe le Soleil qui descend dans le ciel, quand on sait que la bougie va se consumer et couper ses longs cheveux dorés un peu rougi par les doux baisers d’été.
J’étais moi et j’étais ce rêve à la fois, ce monde à la frontière du réel naissant derrière mes paupières mi-closes. Il fallait que je garde un peu les yeux ouverts, juste assez pour laisser s’infiltrer quelques raies de lumière et attendre, avide, le contact brulant des étincelles sur mes pupilles couleur de neige ; comme le blanc papier attend la caresse de l’encre, sous corps ouvert à la nuit. Chaque goutte qui glisse éveille un frison. Flocon. Doucement je plonge ma main dans l’océan. Quelques remous l’agitent, papier froissé, puis le calme revient. Silence. petit à petit, comme imperceptiblement, l’eau tiédit autour de moi. Est-ce la chaleur de ma peau qui s’échappe en soupirs paisibles ou ma bougie qui sans bruit se noie dans les ténèbres de l’onde ?
La cire s’écoule dans l’océan et la flamme prend des allures de jeune femme à la longue robe blanche qui s’embrase sous le soleil couchant. Elle danse tandis que le vent se lève. Alors je couds de la dentelle à la surface de l’eau, tel l’aiguille de ma plume se joue de l’écume, tisse son tableau. Avec des mots.
Depuis qu’elle est apparue au fond de mes yeux son regard ne la quitte plus ; on dirait un oiseau qui a oublié comment déplier ses ailes à trop rester sur la berge, qui ne sait plus comment rejoindre le Soleil, un oisillon guettant le vide sous ses pieds. Peur de s’envoler.
Je l’imagine se lever, doucement, comme s’il risquait d’effrayer les étoiles qui se cachent encore derrière un ciel qu’on brûle, tendre la main à un songe, l’inviter, juste le temps d’une danse, d’un baiser et d’un levé de Lune. Il n’y a pas d’âge pour séduire les rêves.
Ses pieds valsent sur une muraille entre deux océans ; pour une flamme qui se meurt et enfante des astres ; pour cet espoir qu’il enlace, une main sur sa taille et l’autre dans ses cheveux enflammés ; pour ce rayon de lumière qu’il voudrait posséder comme un souvenir d’éternité ; comme le regard des femmes que l’on aime en secret.
Alors elle s’accroupit doucement, sa robe ondule et s’étire à la surface de l’eau. Elle s’accroupit comme pour embrasser un enfant qui réclame des histoires, comme on passe une main dans ses mèches folles, derniers remous ; comme on inspire profondément avant de souffler la bougie qui s’éteint sans bruit.
Mais l’enfant noie le silence, se raccroche aux astres. Il les saisit du bout des doigts puis les attire à lui, étoiles filantes ; il les cache sous l’horizon pour qu’elles le rassurent la nuit et alimentent sa palette de rêves aux couleurs d’encre.
Qu’importe si ce soir ce n’est qu’une ébauche de tableau : demain elle reviendra.

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2nd décembre 2012

Sur la route et sous la pluie

Salut !

Oui je sais je ne poste plus très souvent (et honte à moi j’ai un peu de mal à écrire). Disons que mon cerveau me dicte de dormir, ma raison de travailler et mon cœur n’est plus qu’un murmure.

Je vous présente toutefois aujourd’hui un texte, du style d’un poème en prose, écrit cet été lorsque j’étais en Bretagne chez une amie. Il pleuvait ce soir là (non non il fait beau en bretagne ! ^^) et sur la fenêtre inclinée…enfin je vous laisse lire le texte ;-)

Niveau photo je ne vais pas innover beaucoup, encore un coucher de soleil pris en Bretagne et des fleurs (je ne suis pas en bio pour rien) !

Bye et bonne lecture.

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Sur la route et sous la pluie

Les étoiles tombent sur ma vitre avec le bruit mat des gouttes de pluie, ces mêmes perles d’eau posées en équilibre entre deux horizons, entre ma main et le piano, l’air humide du matin et les pétales assoiffées, ce cristal de glace et la surface lisse d’un cours d’eau sur qui se referme le piège, tes lèvres entrouvertes et ma peau qui s’assèche, ce cristallin et mes paupières closes.
Je rêve à un ailleurs, perchée sur les épaules du temps. Insaisissable il ne m’atteint pas en ces secondes d’éternité où le paysage défile autour de moi comme dans les manèges de notre enfance. Rotation des cœurs et des corps, enivrante mélopée, dans tes bras je me laisse aller.
Comme dans un palais des glaces, à la lumière des astres suspendus aux carreaux de verre, tout se déforme. Et derrière la falaise abrupt de ce lac vertical je vois les néons des réverbères, leur lumière diffuse et vacillante tels des centaines de couchers de soleil sur la ville endormie.
Alors je m’imagine des galaxies peuplées de lampadaires et avec mon doigt, sur la vitre embuée, je dessine des constellations ; comme le sillon de pollen poursuivant le vol du papillon qui va d’étoile en étoile ; de fleur en fleur ; de rêve en rêve.
Et l’orage redouble, efface l’éphémère d’un revers de la main. Puis c’est l’attente, le regard dans le vide, le tic-tac mécanique des battants de l’horloge sur le cadran de ma vitre. Je ne vois plus l’heure et mon paysage revêt un masque. Rideau noir.
Puis c’est l’exil entre ces murs de tôle animés de secousses, je ne sens rien sur ma peau, ni l’étreinte du vent ni la morsure glacée de la pluie, ni ce froid incendiaire qui ravive mes désirs. Au prochain arrêt je m’enfuis la retrouver, cette vie délaissée, égarée sur le trottoir de mon cœur, invisible des passants, ce corps nu sous l’averse passagère enlaçant le tableau, cette nature étourdie dont les milles lèvres humides se posent sur la peau.
Instant de plaisir à travers ma fenêtre entrouverte.
Soudain la pluie s’arrête et nous avec. Fin du tonnerre. Mes pieds se posent sur l’herbe détrempée, un pas puis un autre ; il ne faut pas la brusquer. J’observe les gouttes d’eau suspendues aux feuilles comme ces enfants accrochés au sein de leur mère.
Pluie où est passé le tableau que tu enlaçais ? Sous mes yeux tout est noir et blanc. Il ne reste plus que quelques tâches de couleur éparses que la rosée emporte dans la rivière arc-en-ciel.

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3rd octobre 2012

Théâtre de mon âme

Salut !
Je me suis dit, lors de mon dernier commentaire, qu’il faudrait que je poste. Je suis de nouveau à Paris, et les concours se profilant dans 6 mois, le temps pour écrire ne m’est plus vraiment accordé.
J’espère toutefois me rattraper à la Toussaint !
Le texte (poème en prose) que je vous présente aujourd’hui a été écrit à la fin des cours l’année dernière, j’étais alors encore sur Paris. J’espère qu’il vous plaira.
La photo qui l’accompagne a été prise cet été lorsque j’étais en Bretagne chez une amie
Bye et bonne lecture.
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Théâtre de mon âme

Le vide au fond de mes yeux et la peur suspendue à mes paupières, comme les fils qu’on tire pour baisser le rideau. Et dans les coulisses, à l’ombre de la nuit, les astres montent le décor. Les étoiles filantes se substituent aux poutres tandis que j’attends, patiente, sous la lumière de la Lune.
J’observe ces ouvriers à la tâche, ces points de lumière qu’un voile diffuse, ces électrons qui s’entrechoquent, ces influx nerveux dans mon être, sursaut du regard avant le début de l’acte. Je m’apprête, m’enrobe de mystère et m’octroie la voix des cantatrices lorsqu’enfin je monte. Le rideau se lève derrière moi, je sens le vent frais dans mon cou, la caresse des nuits interdites. Elle approche, frisson. Pourtant je fais face au désert, à ces fauteuils tombés en poussières qui se mêlent aux dunes sous le soleil couchant, comme des pétales de roses déchues du ciel.
Soudain j’entends des battements de tambour autour de moi, le sable se soulève au rythme des pulsations et les collines dansent sous mon regard statique. Est-ce mon cœur le chef d’orchestre ? Je sens le pincement des violons.
Puis de faibles tractions au bout de mes mains attirent mon attention. Mes genoux tremblent. Je regarde au dessus de moi : j’ai des fils incrustés dans mes paumes et une goutte d’encre perle de la blessure. Elle tombe, roule sur la scène et vient se lover au creux des dunes. Bientôt il pleuvra des mots qui croiront encore pouvoir abreuver le désert.

Lentement je me mets en mouvement, mes bras se plient et se déploient gracieusement ; je me crois voler comme les oiseaux, mes pieds nus s’entrecroisent. Je sens la caresse du bois sur ma peau, et tout à coup tel un mirage je vois un goéland jouer avec les embruns du ciel du bout de son aile.
Enfant perdue au milieu de la nuit j’ouvre la bouche mais rien ne sort, juste le souffle du silence. Et tandis que mes lèvres cherchent les mots, happent le vide comme on embrasse la poussière, tentative désespérée de capturer un fragment d’air ; j’écris en asphyxie. Chacun de mes pas dépose sur la scène une fine trainée d’encre.
Au centre un fleuve apparait, le trait s’épaissit, gonflé d’orgueil par le cours de quelques affluents, quelques pensées passagères, papillons éphémères qui viendraient se poser sur les pétales d’une rose.
Je tourne, virevolte, telle une tempête de sable, je hurle sans bruit les mots que je trace, danseuse étourdie par la chaleur et la lumière des projecteurs. Dans la tourmente j’écris, je fais de mon corps une plume, de ma passion une encre indélébile ; mais seul l’écho me répond, en rime. Il joue les deuxièmes voix et alors tout devient duo. J’accélère la cadence, les lettres s’égrennent une à une, rythme fou d’une femme amoureuse de la scène.
Soudain je ressens dans mon dos comme la brulure d’une aiguille perçant ma peau. Je m’arrête un instant, dérape. Virgule gravée dans le bois tel un souvenir dans ma mémoire. Je poursuis, mal assurée, tandis que l’aiguille devient poignard et les dunes de rouille. La frénésie s’empare de moi alors que je remonte la rivière de mes mots comme on remonterait le temps, comme on vit à contre-courant.
Dans mon dos j’entends des rires, quelques étoiles qui s’éclipsent, les poutres deviennent translucides, immatérielles, et mon fleuve s’assèche. Je cours plus vite pour fuir la lumière du jour mais l’aube ondoyante me rattrape à l’image de ce rideau qui glisse sur mes pas.
Tout à coup je me retrouve au milieu de la scène et il ne reste plus devant moi qu’une étroite fenêtre d’obscurité dans cette prison de lumière, qu’une maigre dune qui me sourit.
Un jour je serai poème, j’offrirai mon être à ce désert, et de ma passion je puiserai des pluies d’été, juste assez pour faire fleurir des visages et peindre leur reflet dans d’immuables oasis.
Lentement l’écho se retire tel des applaudissements qui s’éteignent.
Je signe, révérence d’une plume.

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14th août 2012

Aquarelle

Salut !

Mes vacances se passent bien, chargées entre les révisions des cours et les sorties entres amis. Je ne vais pas dire que je n’ai pas le temps d’écrire mais disons que ces derniers mon rapport avec l’écriture est devenu un peu compliqué et je n’écris pas autant que je le voudrais. Toutefois j’ai réussi à faire un petit texte, tout petit mais qui me plait bien. Enfin je vous dis tout ça mais bien sûr ce n’est pas celui ci que je vous montre aujourd’hui ^^

Le poème que je vous présente a été écrit en février, durant les vacances. Au sujet de ce texte ma prof de français (toujours la même, celle de seconde !) trouvait l’expression « atelier de chimère » un peu obscure, toutefois je n’ai pas su par quoi la remplacer. Il faut dire qu’avec la prépa je n’ai pas eu le temps de beaucoup y réfléchir et maintenant j’ai l’impression que ce poème a été écrit par une autre personne que moi. En passant je la remercie beaucoup pour son aide et son soutien !!

Si vous avez des questions n’hésitez pas, ça me fait toujours plaisir de lire vos commentaires et de (tenter) de lever le voile sur certains vers.

Bye et bonne lecture !

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Aquarelle

Les ébats de la Lune investissent nos songes
Quand ils nous trouvent assoupis dans la prairie,
Une étoile filante, tes cheveux, un épis,
Comme entre mes lèvres une envie. Je m’y plonge.
Insomnie.

Puis mon regard tremble sous l’écho du désir
Qui s’étire et s’endort dans le creux des collines
Où le lit des rêves vient prendre racine
Espoir qu’avec la pluie ruissellent les soupirs
De la nuit.

Il y a ce goéland, l’emprise du vertige
Il tournoie tel l’enfant au fond de mes pupilles
Se pose sur les vagues, embruns noirs de mes cils
Pour combler le vide d’une nuit qui s’afflige
D’ivresse.

Et je peins par touche chaque instant sur ta peau
Comme l’impressionniste embrase le tableau
Dans son atelier de chimère, berceau
D’ombre et de lumière où s’enlacent les mots,
Ricochet d’un pinceau.

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30th juin 2012

Censure de l’imposture

Salut !

Cela fait longtemps que je n’ai pas posté et je m’en excuse, la remarque m’a été faite par Jacky, un habitué de ce site, et c’est vrai que malgré la prépa je n’ai pas le droit de laisser ce site à l’abandon.

J’avais pris l’habitude de poster à chaque fois que je rentrais chez moi pour plus de commodité, toutefois cela fait depuis avril que je ne suis pas retournée chez moi et ne rentrerais pas avant deux semaines, même si je vous rassure je termine les cours cette semaine. Je vous présente donc un poème écrit en décembre. J’ai écrit les deux derniers quatrains chez une amie, le soir du jour de l’an, inspirée par la musique qu’elle jouait (de la mandoline !). Merci Myrtille :)

Et merci aussi à Marine pour m’avoir trouvé le titre !

Bye et bonne lecture .

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Censure de l’imposture

Esquisse de nuit entre tes paupières closes,
Plume sibylline couchée sur ta peau blanche,
Obscur désir qui glisse, vient effleurer tes hanches
Mais tous les mots s’enfuient, s’envolent de ma prose.
Pétales de rose

Censure anonyme, je t’aime et je me tais
Quand je ne peux toucher qu’un rêve de papier.
Plume désaccordée, tu écris quand je me tais
Quelques rimes volées, des envies inavouées.
Traces de buées.

Laisse moi maquiller tes yeux à l’encre bleu
Me jouer de l’émotion comme une funambule
De l’horizon, plonger mon pinceau dans l’écume
Pour allumer des néons sur la voûte des cieux.
Simple amoureux.

Il y a des carreaux, des intersections,
Tous ces mots, ce pronom, une interdiction ;
Et ce cygne illusion perché sur les étoiles,
Il danse, soubresaut, puis déchire la toile
D’indigo.

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22nd avril 2012

En bleu marine

Salut !

Me voici enfin en vacances depuis une semaine. Les jours s’écoulent trop vite et le temps pour écrire me file entre les doigts. Surtout que paradoxalement il me faut de plus en plus de temps pour écrire ne serait-ce qu’un quatrain (deux ou trois heures, et encore !). Le poème que je vous montre aujourd’hui a été produit à la Toussaint. J’ai pris pas mal de temps après avoir fini le poème à trouver le titre mais en le relisant en boucle j’ai réalisé que je parlais constamment de l’océan, de la mer. Et dire qu’à Paris je ne la vois plus !

Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à me donner votre avis !

Bye et bonne lecture.

En bleu marine

Il y a ces feuilles qui soudain s’abandonnent,
Des envies, des écueils, tels des pastels d’automne ;
Il y a dans mes yeux les ailes d’un oiseau
Qui caresse, amoureux, l’onde ; effleure ta peau,
Tes mèches blondes.

Et je t’embrasserai, écume de papier,
Frisson de passage d’un albatros en naufrage
Guettant ton visage, les ailes d’un nuage
Rivage condamné, frontière estompée,
Déchirée.

C’est un regard de nuit, un cœur somnambule,
Un espoir interdit tel l’exil d’une lune
Au reflet égaré dans les bras de l’océan,
Comme un ange échoué déchu du firmament.
Une différence.

Pour goûter à tes lèvres l’enivrant parfum
Des étoiles, songes fugaces, dessiner
Le désir d’une plume arc-en-ciel, pour t’aimer
Sans chandelle, obscurité, j’écris des embruns
De rêve éveillé.

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20th février 2012

Rosée

Salut !
Je vous présente aujourd’hui un poème écrit en septembre lors de mes débuts en prépa. J’espère qu’il vous plaira et n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !
La photo qui l’accompagne a été prise en Arctique.
Bye et bonne lecture !
Rosée

J’irai me perdre dans les méandres de ton cœur
Dénudée de peur, pour inventer la pudeur
Avec ardeur. Comme ces voiliers dont la cime
Effleure les nuages, chacune de mes rimes
Caresse ton visage, déposant des baisers,
Gouttes d’encre fanées, que tu viens raviver.
Rosée.

Puis j’arracherai des pétales aux étoiles,
J’incendierai l’asphalte, ébrècherai la toile,
Affront d’une plume, miroir entaché
De vérité. Je renierai l’identité,
Éclipse de lune, d’un désir clandestin,
Papillon de nuit butinant les lendemains
En silence.

Et j’oserai la vie tel l’aube déshabille
Le firmament, cri d’un cœur qui oscille,
S’emballe puis vibre entre ciel et océan :
Soleil levant. Ce jour j’écrirai l’indécent
D’embrasser l’horizon, risquer t’aimer sans perles
D’encre, avec passion. Oser te trouver belle,
Si réelle…

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