Souffle Mots

Le chevalier solitaire

22nd mars 2009

Le chevalier solitaire

Salut !

Je vous présente aujourd’hui un poème écrit le jour suivant l’écriture de "Entre haine et passion".

L’image qui illustre le poème est tiré d’un manga "Lady Oscar" que j’avais adoré quand j’étais petite.

J’espère qu’il vous plaira,

Bye et bonne lecture.

_________________________________________________

Le chevalier solitaire.

 

Je suis un chevalier tout recroquevillé,

Un pilier brisé, un corps entaillé.

Les cheveux en tresse mais le coeur en détresse,

Mes armes se dressent repoussant ma faiblesse.

 

Je suis un chevalier sans armure d’acier,

Mortellement blessé par la peur sans pitié.

Nue la demoiselle que nul homme n’appelle.

Brûlante la belle que le désir harcelle.

 

Je suis un chevalier attendant cavalier,

Au combat pour s’allier, à l’amour se rallier.

La passion est mienne, il suffit qu’on m’apprenne,

A éteindre la haine, à aimer sans peine.

 

posted in Poèmes | 4 Comments

15th mars 2009

Luciole (9° et dernière partie).

Salut !

Ca y est, on y est arrivé…la dernière partie de Luciole !

J’espère que vous l’apprécierez et surtout s’il vous plaît dîtes moi ce que vous en pensez !

1- Première partie          6- Sixième partie

2- Deuxième partie         7- Septième partie

3- Troisième partie         8- Huitième partie

4- Quatrième partie        9- Neuvième partie

5- Cinquième partie

__________________________________________________________

Luciole

 

    Lucie et moi sommes dans la coupole. Mika joue dehors, pour une fois je lui ai demandé de nous laisser seuls. Je lui ai dit la vérité, que je voulais parler à Lucie en tête à tête; il a compris. Oh ne croyez pas que je veux lui déclarer ma flamme, je souhaite juste discuter avec elle; j’ai quelque chose d’important à lui dire.

Cela fait déjà un quart d’heure que j’essaie de la prendre à part mais sans succès.

« La prendre à part, pourquoi ? » Vous allez me dire, nous sommes tous les deux seuls. « Pour l’éloigner d’Etoile. » Je répondrai.

Depuis qu’on est rentré elle ne s’est occupée que du phare sans même penser à manger.

Bien sur je la comprends, je tiens autant que elle si ce n’est plus à Etoile.

Mais là ce n’est pas normal, elle n’a jamais fait cela auparavant. C’est comme si on se comporte mal avec quelqu’un et que par la suite on lui offre une quantité de cadeaux pour se faire pardonner. C’est faux, on le fait simplement pour ne plus avoir ce poids sur la conscience.

Au bout d’un moment je craque et l’agrippe par le bras.

« Luciole arrête. Ce n’est pas parce que tu t’es absentée une heure qu’il faut te tuer à la tâche en rentrant. » Ma voix est calme et rassurante. Elle pose ses jumelles.

« Je voudrais te parler, c’est important. »

Elle s’assoit contre le mur face à l’océan. Je l’imite.

Pendant un long moment elle ne dit rien et attend que je prenne la parole. Je patiente cherchant les mots justes pour lui expliquer la situation sans la blesser. Et puis j’aime être à ses côtés…

« Luciole, si j’ai été chercher Mika ce matin ce n’est pas pour le rendre à sa mère demain. »

Lucie fronce les sourcils. Je pense qu’elle a déjà compris mais qu’elle refuse de l’accepter.

« Je pourrais très bien porter plainte contre sa mère l’enfant ne serait alors plus à sa garde, mais ça ne servirait à rien car il serait envoyé chez son père. Tu crois qu’un homme comme lui aime son gosse ? Il ne trouve jamais le temps de le voir. Mika ne serait pas heureux avec lui. A Paris en plus tu imagines ! Mika n’aime pas les grandes villes… »

J’observe l’océan pour éviter le regard de Lucie mais je sais que ses beaux yeux bleus me fixent. C’est déjà si dur à dire, si je vois son visage je vais renoncer.

« Luciole, cet après-midi je pars avec Mika. »

Elle reste silencieuse un moment et je n’ose pas alors déranger le cours de ses pensées. Quand elle parle il n’y a aucun sentiment dans sa voix :

« Ne pourrais-tu pas demander la garde de Mikaël? »

Je secoue la tête.

« Les juges refuseront, jamais ils ne donneront la charge d’un enfant à un gardien de phare solitaire qui a juste assez d’argent pour vivre. »

Je m’attends à recevoir des réprobations et des oppositions mais ce que j’entends est d’une tout autre nature : un rire.

Lucie rit !

Je me tourne vers elle, surprit.

« Tu es fou Erwan, fou ! »

Je souris, c’est bien la première fois qu’elle me le dit. Pourtant elle a raison, l’amour rend fou…


    Il pleut. J’ai tout expliqué à Mikaël et notre départ ne semble pas le préoccuper car il joue dans les flaques d’eau.

Désormais allongé sur l’herbe j’admire Etoile en profitant de mes derniers instants sur la côte avant longtemps. Dans une demi-heure je partirai, je ne sais pas encore où j’irai; où le vent m’emportera je suppose.

Je me souviens de ce jour de début d’été où j’ai sauvé Mika. Il s’est passé tant de choses depuis…

A cette époque je me posais une question : « Et si je devais choisir entre Lucie et Etoile ? »

J’ai enfin trouvé la réponse : ni l’un ni l’autre. Il y a à peine trois ans je croyais qu’ Etoile était ma vie mais c’était une illusion. Ce phare était la seule chose que je possédais et je ne voulais pas m’en séparer.

Cependant j ‘ai découvert que chaque être que l’on rencontre dépose en nous une part de lui même. Si cet être disparaît une part de nous disparaît. Je ne veux pas perdre Mika…

Alors aujourd’hui c’est lui que j’ai choisi; je suis déterminé à revenir en arrière, à sauver cet enfant, cet ange qui me hante depuis mon dix-huitième anniversaire : Je veux être son père.


     Nuage tangue sous le roulis des vagues. J’attrape Mikaël par les aisselles et le hisse sur le bateau.

Lucie redoute une tempête mais je n’ai pas peur car je connais les récifs mieux que quiconque.

Depuis notre discussion Lucie n’a pas dit un mot et cela me fait de la peine. J’ai l’impression que c’est de ma faute même s’il est vrai qu’elle n’a jamais beaucoup parlé.

Dans l’après-midi elle m’a aidé à sortir Nuage du hangar dans lequel on l’avait enfermé à cause de la pluie. Ensemble on a monté le mât, ajusté la voile et j’ai réglé le moteur pendant qu’elle remplissait un sac de provision et de vêtements chauds; elle est très attentionnée Lucie.

Finalement j’ai pris avec moi des livres, des cahiers et des stylos; je compte apprendre à Mikaël à lire et à écrire.

Désormais le bateau est prêt et il ne me reste plus qu’à faire les dernières vérifications; pourtant je n’y arrive pas, ma vision est brouillée de larmes.

J’aime Lucie mais je refuse de l’emmener avec moi, ce ne serait pas digne d’elle que de lui offrir une vie de hors-la-loi et de briser sa carrière. De plus elle ne serait pas heureuse et je souhaite plus que tout son bonheur. De toute manière il faut voir les choses en face, elle ne m’en a même pas parlé…

Lucie est sur la grève et elle attend pour me dire au revoir. Cependant je ne me retournerai pas pour lui sourire ou lui faire ne serait-ce qu’un signe de la main; je pleure, je vous l’ai déjà dit.

Si elle me voyait ainsi elle saurait et je ne veux pas qu’elle sache.

J’allume le moteur.

Soudain Mika saute du bateau et court vers Lucie.

« Maman ! »

Et après quatorze ans, malgré tous mes efforts pour ne rien révéler, pour ne rien dire; je commets une erreur, la première : je me retourne.

Mika est dans les bras de Lucie et elle lui caresse les cheveux. Mais ce n’est pas lui qu’elle regarde, c’est moi.

Lucie pleure. De grosses larmes qui roulent le long de ses douces joues, contournent ses lèvres et tombent…

Luciole pleure…

Depuis toutes ces années, je n’avais vu que mes problèmes, ma phobie, mon amour. Jamais je n’avais pensé qu’un troisième élément puisse tout bouleverser. Jamais je n’avais envisagé que Lucie ait des problèmes, que Lucie ait peur…et que Lucie m’aime.

Je n’avais jamais compris que si Lucie ne parle que de travail c’est pour éviter de m’aimer.

« Luciole, tu pleures ?

 - C’est la pluie. » Elle a les yeux rouges et se mort la lèvre inférieure.

« Mais toi Erwan…

 - C’est la pluie. »

C’est dur de mentir alors qu’elle sait et que je sais. Mais c’est peut-être plus facile que de se dire la vérité, s’embrasser et se quitter. Peut-être…

Mika revient et je l’aide à remonter à bord.

« Prend soin du petit !

 - Occupe toi bien d’Etoile ! »

Je descends du bateau et commence à le pousser. Je viens de comprendre Lucie; ce matin quand tu as couru vers moi pour m’aider, tu espérais surmonter ta peur. Cependant ce n’était qu’un instant de folie car tu t’es arrêtée à quelques centimètres de moi, ton souffle dans mon cou. J’ignorais Lucie que tu attendais que je te tende la main comme tu m’as tendu la tienne pour me permettre d’avancer.

Mais ne t’inquiète pas car un jour je reviendrai et je te sauverai.

Dans quelques années, quand les autorités auront abandonnés les poursuites, tu verras resurgir sur l’océan du ciel un Nuage guidé par ta lumière et celle de ton Etoile.

Ce jour là tu auras depuis longtemps découverte ma lettre et je crois que j’aurai alors le courage de te le dire :


« Luciole,


Je t’aime. »

 

posted in Récits | 4 Comments

8th mars 2009

Entre haine et passion

Salut !

Et voilà, les vacances sont terminées…c’est dommage surtout que dans les trois semaines qui viennent je vais devoir passer mon B1 d’anglais et d’allemand. Enfin…le ski c’est bien passé et j’ai même pu skier sous la neige !

Sinon j’ai découvert sur le site de Patt de Bigorre que je fréquente régulièrement une certaine coutume sur la blogosphère de "taguer" les sites ce qui permet de créer et de ressérer les liens entre internautes.

Pour ce faire il faut évidemment citer le nom de la personne qui nous a tagué : Merci alors à Patt de Bigorre , mettre la 6° photo du 6° dossier image de son ordinateur ou choisir le dossier le plus récent et afficher la 6° image.

Pour moi en ce qui me concerne le dossier le plus récent, étant un story board contenant des photos de moi et de mes amis, je vais tout de même éviter et j’ai alors choisi un autre dossier.

Et il faut finalement taguer six autres personnes. Mon problème pour respecter cette règle et que je n’ai pas encore 6 sites dans mon estime (bien que cela progresse), j’en mettrai alors le maximum mais préfère n’afficher que ceux que j’apprécie réellement dans le but d’égalité.

1 – DD la Plume (vous le reconnaîtrez probablement j’en avais déjà parlé étant une habitué de son site…)

2 – Les chemins de poussières (un site et un auteur que j’ai découvert grâce à Patt de Bigorre et que j’apprécie)

3 – Art et Littérature (de même un nouveau site que j’apprécie…)

4 – Poèmes à la Carte (Un menu de poèmes magnifiques et un chef cuisinier d’une grande ouverture d’esprit que je voudrais remercier pour le temps qu’il m’accorde.)

 

Voilà, je vous invite à aller visiter les sites cités ci-dessus et je vais désormais, comme toujours, vous présenter un poème que j’ai écrit il y a quelques temps en essayant de suivre les conseils donnés par Jacky, auteur de Poèmes à la carte, et j’ai alors essayé de montrer dans ce poème plus de sentiment. Je ne sais pas si j’y suis arrivé et attend avec impatiente vos réactions à ce sujet.

Je vous demande également de bien regarder l’image que j’ai mis en accompagnement du poème, je l’aime beaucoup par sa forme évidemment mais aussi par son message : Face à la plume on est nu.

Bye et bonne lecture.

______________________________________________

Entre haine et passion

 

Agripper dans sa main son arc idolâtré,

Orner son frêle corps . De ses doigts le parer.

Serrer; sans hésiter. Serrer à faire mal.

Mordre avec la rage d’un farouche animal.

 

Tirer de son carquois une flèche brulante.

Extraire de son coeur l’ivresse incandescente.

Encocher la passion. Viser la haine. Haïr.

Bander sa plume. Aimer. Aimer à tuer sans faillir.

 

Décocher la fièvre qui incendie sa chair.

Frapper sans nulle peur la cruauté qui lacère.

Transpercer les feuilles de folies qui s’animent.

Regarder la toile d’un désir anonyme.

 

Coeur, écrit-on pour vivre, ou vit-on pour écrire ?

 

 

posted in Poèmes, vie-du-net | 5 Comments